mardi 10 janvier 2006

Fêtes.

Il y a deux jours, l'Epiphanie ; aujourd'hui, l'Aïd el Kebir (le "grand Aïd"). Les calendriers sont familiers de ce genre de rencontres fortuites ... C'est l'occasion de nous interroger sur le sens que peut prendre, aujourd'hui, la cohabitation entre nos religions-soeurs.
Comment peut-on , dans ce quartier qui est le nôtre et qui est tant marqué par la diversité religieuse, voir dans le Christ le Seigneur universel ? Comment l'étrange histoire des Mages, ces païens qui ont pris la route pour reconnaitre dans l'enfant de la crèche le sauveur du monde, trouve-t-elle aujourd'hui son prolongement ? Comment l'Eglise peut-elle se faire accueillante à des croyants d'autres religions, à des incroyants ?
La réponse à cette question était simple, autrefois : le salut universel était la conversion de tous au catholicisme. C'était oublier que les Mages étaient rentrés chez eux sans avoir manifesté la moindre intention de demander le baptême...
Je rapproche cette interrogation d'une phrase souvent entendue : "Jamais ma fille n'épousera un Musulman". Et si cette ouverture de l'Eglise commençait, tout simplement, par l'ouverture des familles, dans lesquelles Jean-Paul II voit, après tout, la première cellule ecclésiale ? Par l'ouverture de notre table, si rare dans notre monde de ségrégation et de méfiance ?

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