Depuis qu’on ne s’est pas revus, il n’a pas changé : même allure juvénile, même regard franc, même sourire lumineux. Pourtant, dans l’entre-deux, Joe a vécu des ruptures affectives, pris des distances avec sa famille, connu des difficultés de santé. Il a mûri, sans que cela se voie.
A la table de ce café de la place du Châtelet, nous reprenons le fil d'une conversation vieille de six ans. Au-dehors, les façades dorées des quais de Seine. La pluie, aussi, la sale pluie de la nuit parisienne, gouttes d'argent aveuglantes qui vous enveloppent d'un suaire glacé.On se donne des nouvelles. Sa vie, c'est lui qui veut la construire, à son idée. Tout y est toujours susceptible de remise en cause. Il recommence en ce moment sa vie sentimentale, envisage de construire une autre carrière professionnelle, plus conforme à ce qu’il pense comprendre de ses aspirations profondes. A trente ans, il se demande s’il a vraiment commencé à vivre, tant les possibilités qui s’offrent lui paraissent infinies. Ses maîtres mots : authenticité, sincérité, cohérence. Un idéal si exigeant qu’il lui faut, souvent, trouver des occasions de s'étourdir, pour échapper à l'épuisement de cette recherche de lui-même.
4 commentaires:
beau portrait... belle humanité, merci, monsieur le curé.
deux prêtres provinciaux furent parisiens ce w-e... quelle coïncidence. On aurait presque pu se croiser.
Ca c'est bête alors
Fais signe quand tu viens sur Paris une prochaine fois !
Au fait, mon admission était annoncée depuis longtemps :
http://globblogger.blogspot.com/2007/11/me-voici.html
Bonne marche vers Noël.
regard franc...
j.
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