Un ami fonctionnaire me confie à quel point, dans son administration, l'obsession du chiffre passe avant le devoir de remplir une mission de service public, à tel point qu'il passe à présent le plus clair de son temps à remplir des tableaux et à évaluer ceux des autres.
Même préoccupation chez les catholiques, au moins depuis les fameuses enquêtes des années cinquante dans lesquelles on évaluait la vitalité de la foi à l'aune de la fréquentation des églises... avec le résultat que l'on sait, puisque c'est depuis ce temps qu'on a commencé à se rendre compte de la baisse de la pratique religieuse. La semaine dernière c'était un élu qui m'interpellait : "Il y a du monde à la messe ?" ; je lui ai répondu qu'il y en avait plus qu'aux permanences de son parti, ce qui est vrai, et de loin (entre parenthèses, il ferait bien de s'en préoccuper).
1 commentaire:
Je confirme cela, cela devient kafkaien et ubuesque, dans le public le chiffre prime sur l'humain.Cela me fait penser à l'URSS sous Staline où la production de blé augmentait alors qu'il n'y en avait plus
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