Dijon, cathédrale Saint-Bénigne, dimanche 24 juin : dans une église archi-comble, on ordonne un prêtre et trois diacres en vue du ministère sacerdotal. C'est la fête. L'occasion aussi de montrer un visage de l’Église qu’ignorent souvent - ou affectent d'ignorer - ceux qui s'en tiennent à distance : plein de monde debout faute de place, une assemblée jeune, diverse, priante, enthousiaste, qui reflète ce qu'il faut bien appeler la bonne santé de l’Église de France. Car notre Église est bien vivante. Elle ne tient certes plus la place qu'elle occupait dans notre pays au siècle passé, mais elle n'a pas à rougir ; dans un monde où la vie associative, politique, syndicale, connaît de grandes difficultés, dans une société où l'ensemble des institutions connaît une sévère crise, dans un système de laïcité outrancière qui les contraint à la discrétion, voire au silence, les catholiques sont l'un des éléments les plus dynamiques du vivre-ensemble français.
Voilà pour la fête, et ce qu'elle montre. La fête est passée ; faisons les comptes. Le diocèse de Dijon compte 129 prêtres diocésains ; 83 sont en activité, ce qui en fait, rapporté au nombre d'habitants, un diocèse ordinaire. La moyenne d'âge est de 68 ans - il faut se rappeler qu'un prêtre prend sa retraite à 75 ans, et qu'il reste actif longtemps après. Un rapide coup d’œil sur la pyramide des âges du diocèse montre ce qui nous attend : un seul prêtre de moins de 35 ans, 5 entre 35 et 40, 6 entre 40 et 45... Enfin, sur les 55 prêtres de moins de 65 ans, 17, soit plus d'un quart, ne sont pas du diocèse (11 viennent de l'étranger, et ont moins de 55 ans).
Comment ça se passe ailleurs ? Cette année, il y a eu en France 96 ordinations de prêtres diocésains. En moyenne, à peu-près un par diocèse. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : le diocèse de Paris, déjà pléthorique, compte dix nouveaux prêtres ; Toulon en a ordonné 8, Metz et Lyon 4, de "gros" diocèses comme Bordeaux, Rennes, Nantes, sont au contraire à la diète, certains diocèses n'ont pas connu d'ordination depuis des années (voir à ce sujet La Croix du 18 juin dernier, qui publie une intéressante carte).
Tout aussi intéressante est la carte publiée par la Documentation catholique du 17 juin, qui s'intéresse au nombre de prêtres en activité dans les diocèses. Ils sont 17 dans le diocèse de Digne, 27 dans la Nièvre, 29 à Gap. Le Jura, autrefois grand pourvoyeur de vocations, compte 39 prêtres en activité... pour un total de 105 prêtres, ce qui signifie que les deux tiers des prêtres ont plus de 75 ans. On imagine aisément ce que cela représente pour ceux qui sont "encore jeunes", et qui se retrouvent dans des assemblées de confrères très âgés.
Quant à l'avenir, il n'est pas des plus roses et ne laisse entrevoir à moyen terme (il faut dix ans pour "faire" un prêtre, si l'on ajoute aux années de formations celles qui sont indispensables pour laisser mûrir une vocation) aucune amélioration. Soyons lucides : l’Église de France se prépare à vivre longtemps avec beaucoup, beaucoup moins de prêtres qu'elle n'en avait l'habitude. Cette situation pose un problème extrêmement difficile, car on ne peut envisager d’Église sans prêtre, à moins d'abandonner quelque chose qui tient à l'identité même du catholicisme. Le problème de l’Église de France aujourd'hui, c'est l'effondrement des vocations sacerdotales.
Quelles solutions envisager ? La plupart des diocèses ont diminué de manière drastique le nombre de paroisses ; il n'est plus possible d'aller plus loin dans ce sens. L'embauche de laïcs salariés montre aujourd’hui ses limites, financières et humaines. Des hypothèses comme l'abandon de la discipline du célibat, sur le modèle de ce qui se vit en Orient (au sein, rappelons-le, d’Églises en pleine communion avec Rome), l'ordination de femmes (qui se pratique chez les Anglicans), voire la possibilité d'autoriser des laïcs à célébrer les sacrements jusqu'à maintenant réservés aux prêtres, ne sont clairement pas à l'ordre du jour. On ne voit donc pas d'autre issue que l'appel à des prêtres de l'extérieur, soit
membres d'instituts religieux, soit envoyés par des pays étrangers et
plus riches en prêtres.Quelques communautés ordonnent de nombreux prêtres en vue d'un ministère pastoral au sein des diocèses : la communauté Saint-Jean, la communauté Saint-Martin, l'Emmanuel... D'autres, un temps données en exemple, traversent aujourd'hui des crises profondes, qui incitent à la prudence. De nombreux diocèses accueillent aujourd'hui des prêtres étrangers, essentiellement en provenance d'Afrique francophone, venus chez nous soit pour y faire des études, soit dans le cadre d'accords entre les évêques. La France compte aujourd'hui plus de 1 500 prêtres étrangers, le double d'il y a dix ans.
Le changement est donc en train de se produire, sans qu'on l'ait vraiment réfléchi ni organisé, chaque évêque faisant appel à des prêtres extérieurs selon son propre réseau de relations ou l'attractivité de son diocèse (fonction, par exemple, de la possibilité d'y suivre des études universitaires). Le clergé français est en train de se renouveler en profondeur, ce qui provoque, ici et là, des remous (ainsi, il y a trois ans, à Avignon, les doyens ont démissionné en bloc pour protester contre les changements) : on passe de prêtres tous formés dans le même moule d'un unique séminaire diocésain à un presbytérium formé d'hommes aux origines et parcours extrêmement diversifiés.
21 commentaires:
Pour avoir pléthore de prêtres, il faudrait un Jean Marie Lustiger dans chaque diocèse . C'est la radicalité qui porte des fruits et non le fait de ratisser large .
A la fois d'accord et pas d'accord avec vous, Anonyme : les nombreuses ordinations du diocèse de Paris sont aussi le fait de la très nombreuse population étudiante, de l'attrait exercé par la capitale sur des jeunes que la vie en province ou en banlieue rebute, de la démographie parisienne...
D'autre part, toute la politique d'un diocèse ne peut pas être construite sur le charisme d'un seul homme, et risquer de disparaître avec lui.
Toutefois, je pense que la refondation de la formation des prêtres à paris (abandon des séminaires traditionnels au profit d'une vie communautaire plus responsabilisante) est un facteur important du renouveau des vocations, et on en est redevable au cardinal Lustiger.
Réponse de anonyme :MADO
Quand il a des disciples le charisme même d'un seul homme se transmet ,avec l'aide de l'Esprit Saint . MADO
Le Christ a laissé une directive formidable: l'Eucharistie: "Faites ceci en mémoire de moi".
Mais seuls les prêtres ont le pouvoir de respecter cette directive et d'assurer l'Eucharistie au peuple de Dieu.
Pour faire face à la pénurie de prêtres, et soulager le surmenage actuel des prêtres en zone rurale, sans rien changer au processus actuel de formation des prêtres, il convient - et c'est possible - de procéder à quelques mesures d'urgence, pour utiliser au mieux le potentiel restant de prêtres:
1 - Faire une péréquation entre diocèses, pour répartir au mieux la pénurie, quitte à l'imposer par un "patron" ayant autorité sur la totalité de l'Eglise de France. On doit bien trouver tel ou tel cardinal ayant le profil voulu pour cette fonction...
2 - Imposer aux abbayes ayant des moines ordonnés prêtres le service des paroisses situées dans leur voisinage... pour être fidèles à la directive du Christ
3 - Libérer les curés de paroisses rurales de leur tâche de "manager", pour qu'ils puissent se consacrer à plein temps à leur tâche de pasteur, sans risquer un infarctus, un "burn out" ou un pépin majeur de santé. Pour cela, confier à un diacre le rôle de "manager" de leur paroisse. J'ai connu des curés heureux d'être devenus retraités, pour pouvoir enfin se consacrer à plein temps à leur vocation de prêtre!
4 - Ne pas différer trop longtemps l'ordination de ceux qui ont reçu l'appel du Christ. Est-il réellement important de commencer sa formation à la prêtrise (7 ans, pour un coût variant de 17.000 à 22.000 euros par an) par deux ans de philosophie???
L'apport de prêtres étrangers n'est qu'une solution de dépannage, toujours utile à prendre (verra-t-on créer un jour un ordre des Pères Noirs africains pour évangéliser l'Europe Blanche???).
Un autre aspect est celui des sacrements (comment assurer sans prêtres le sacrement de Réconciliation?)
La situation exige de l'Eglise de France des mesures de fond, avec le courage de se remettre en question.
Se rappeler la phrase de Bernanos: " Ne répondons pas par les audaces de nos grand'pères aux angoisses de nos petits enfants..."
Une première voie évidente pour le futur serait d'ordonner les diacres actuels, même mariés. S'ils ont accepté d'être diacres, c'est qu'ils ont reçu eux aussi l'appel du Christ.
Le Christ a laissé une directive formidable: l'Eucharistie: "Faites ceci en mémoire de moi".
Mais seuls les prêtres ont le pouvoir de respecter cette directive et d'assurer l'Eucharistie au peuple de Dieu.
Pour faire face à la pénurie de prêtres, et soulager le surmenage actuel des prêtres en zone rurale, sans rien changer au processus actuel de formation des prêtres, il convient - et c'est possible - de procéder à quelques mesures d'urgence, pour utiliser au mieux le potentiel restant de prêtres:
1 - Faire une péréquation entre diocèses, pour répartir au mieux la pénurie, quitte à l'imposer par un "patron" ayant autorité sur la totalité de l'Eglise de France. On doit bien trouver tel ou tel cardinal ayant le profil voulu pour cette fonction...
2 - Imposer aux abbayes ayant des moines ordonnés prêtres le service des paroisses situées dans leur voisinage... pour être fidèles à la directive du Christ
3 - Libérer les curés de paroisses rurales de leur tâche de "manager", pour qu'ils puissent se consacrer à plein temps à leur tâche de pasteur, sans risquer un infarctus, un "burn out" ou un pépin majeur de santé. Pour cela, confier à un diacre le rôle de "manager" de leur paroisse. J'ai connu des curés heureux d'être devenus retraités, pour pouvoir enfin se consacrer à plein temps à leur vocation de prêtre!
4 - Ne pas différer trop longtemps l'ordination de ceux qui ont reçu l'appel du Christ. Est-il réellement important de commencer sa formation à la prêtrise (7 ans, pour un coût variant de 17.000 à 22.000 euros par an) par deux ans de philosophie???
L'apport de prêtres étrangers n'est qu'une solution de dépannage, toujours utile à prendre (verra-t-on créer un jour un ordre des Pères Noirs africains pour évangéliser l'Europe Blanche???).
Un autre aspect est celui des sacrements (comment assurer sans prêtres le sacrement de Réconciliation?)
La situation exige de l'Eglise de France des mesures de fond, avec le courage de se remettre en question.
Se rappeler la phrase de Bernanos: " Ne répondons pas par les audaces de nos grand'pères aux angoisses de nos petits enfants..."
Une première voie évidente pour le futur serait d'ordonner les diacres actuels, même mariés. S'ils ont accepté d'être diacres, c'est qu'ils ont reçu eux aussi l'appel du Christ.
Il est bien bien dommage que le chemin néocatéchuménal ne soit pas mieux connu (et en conséquence mieux apprécié) en France. Par exemple, certains prêtres formés dans la maison Sainte Catherine de Sienne à Paris ont été ordonnés par Mgr Léonard (et dans ce cas servent en Belgique) et ceux ordonnés maintenant par Mgr Rouco de Madrid servent en Espagne alors qu'il ne manque qu'un mot de Mgr André Vingt-Trois pour que ces jeunes puissent être ordonnés à Paris et servir la nouvelle évangélisation en France. Un seul de ces prêtres est vicaire à Paris.
On pourrait aussi recommander de regarder ce qui se passe quand des vocations qui ont repris dans des diocèses parfois très déchristianisés depuis des décennies: une annonce active et dynamique de l’Evangile, appuyée sur des communautés de foi signes du Royaume de Dieu, souvent charismatiques mais pas seulement.
Car un reportage de La Croix sur le sujet en juin était très intéressant. D’abord, 97 ordinations dicocésaines, ce n’est pas un chiffre mirobolant mais de bonne moyenne par rapport aux autres années depuis une décennie. Mais surtout parce que, si on rajoute les ordinations des religieux et membres de communautés, on arrive à 150 et, là, c’est un très bon chiffre.
Au delà du chiffre qui n’a qu’un intérêt limité, c’est l’analyse des provenances de ces vocations qui est intéressante. Outre l’habituel Paris et ses 10 ordinations, le diocèse qui a le plus appelé, c’est Fréjus-Toulon (8). Un diocèse sans très grand centre urbain (Toulon, ce n’est pas une très grande ville), très déchristianisé depuis le 19e siècle… Mais conduit par un évêque venant de l’Emmanuel et dont le renouveau charismatique porte nettement ses fruits.
Et, si on poursuit l’article, on voit que les congrégations qui sont ravagées par les conflits internes du fait de la contestation de l’Eglise et d’un progressisme défaitiste (assomptionnistes, franciscains, dominicains, les jésuites s’en sortent un peu mieux mais n’ont ordonné que 2 français sur 10), on a 2-3 ordinations.
Alors que ceux qui ont le plus d’ordinations sont, soit les tradis, soit les communautés nouvelles: 5 pour le Chemin Neuf, les Béatitudes et l’Emmanuel, 10 ou 11 pour l’Institut St Martin et la Commuanuté St Jean!
En bref, plus on consteste l’Eglise et on sacrifie à toutes les démissions spirituelles et morales de la post-modernité, moins on a de vocations. Plus on est fidèle à l’Enseignement de l’Eglise et à une exigence éthique, tout en cultivant une forte spiritualité, plus on attire des vocations.
Je veux bien ne pas être anonyme mais ce n'es tpas possible sur l'interface de commentaire
Artemis
Avez vous déjà vu les dégats fait, dans une paroisse par un prêtre n'ayant pas la culture de ses paroissiens?
Vous me direz qu'ensuite le problème était résolu.... plus assez de paroissiens pour nécessiter un prêtre... donc pas besoin de prêtre... donc il y en a assez...
Les paroissiens restant invités à se déplacer l'on fait quelques semaines puis l’hiver étant là ils ont perdu l'habitude... et encore moins de paroissiens... on pourra donc encore bientôt retirer un prêtre... et oui il y assez de prêtre... pas besoin de se poser les vraies questions.
Pour que le panorama soit complet, il faudrait que le diaconat soit évoqué dans ton texte, sans pour autant confondre deux ministères bien distincts.
Dans la tradition il y a des vocations je suis fidèle à la FSSP, cette fraternité ne manque pas de vocations notre abbé à 30 ans, l'avenir est donc à la tradition.
Stephane
@ Gérard Neyret
Que d'idées... Voici quelques réactions que vous n'êtes pas obligé de partager mais qui vous feront connaître qu'on a déjà essayé de mettre en œuvre des solutions, avec plus ou moins de bonheur :
- "Répartir la pénurie" ne me paraît pas une solution d'avenir. Elle se heurte en outre à un principe essentiel : chaque diocèse est une Eglise particulière, on ne peut imaginer de "patron" de l'Eglise de France. Par contre, il faut sans doute encourager le partage de nos richesses, et le départ de prêtres de diocèses "riches" vers d'autres diocèses moins bien lotis. Cela ne peut se faire que sur la base du volontariat : les prêtres ne sont pas une marchandise dont l'évêque dispose à sa guise.
- Imposer à des moines un ministère paroissial : c'est ce qu'on a voulu faire à la Révolution, avec pour résultat la fermeture des abbayes. Un bon moine n'est pas forcément un bon curé ! cela dit, beaucoup d'abbayes donnent des coups de main dans leur environnement immédiat.
- Libérer les curés de leurs tâches managériales : quelle belle idée... A continuer à mettre en oeuvre ! Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de faire appel pour cela à des diacres, mais plutôt à toute personne compétente. C'est le rôle des conseils pastoraux, conseils économiques, EAP... Et cela libère en effet souvent les prêtres qui se recentre sur l'essentiel. Attention toutefois à ne pas oublier que le ministère de prêtre n'est pas seulement un ministère de dispensateur des sacrements ! il a aussi un rôle de présidence, d'animation de la communauté, de pasteur et non d'accompagnateur.
- Quant au long temps imposé avant l'ordination : il ne s'agit pas seulement de formation intellectuelle, mais aussi (et surtout) de discernement et de maturation. Et cela prend évidemment du temps.
@ Anonyme (Artémis ?) : le diocèse de Dijon a ordonné cette année deux diacres du chemin Néo-Catéchuménal, en vue de la prêtrise. A Strasbourg, c'est une paroisse qui leur est confiée. Il ne faut pas être trop pressé : l'histoire de l'Elise nous apprend combien de temps a été nécessaire pour éprouver la solidité des intuitions spirituelles de nombreux fondateurs.
@ Anonyme
J'ai vécu pendant sept ans avec un prêtre congolais, qui partageait avec moi la charge paroissiale, et dans le diocèse de Dijon bien d'autres prêtres étrangers sont aujourd'hui et ont été curés. Je peux témoigner de la grande satisfaction des paroissiens.
Il y a évidemment un décalage culturel considérable. Il rend nécessaire un accompagnement attentif, et une formation aux réalités culturelles et religieuses européennes. Mais ce n'est pas insurmontable.
Enfin, je le dis avec toute la discrétion possible, certains prêtres étrangers sont en difficulté chez nous. Mais bien des prêtres français connaissent des difficultés semblables.
@ Marc Rey : cela pourrait bien fournir la matière d'un autre billet...
@ Anonyme :
le chiffre de 150 n'est pas "très bon", il reste insuffisant pour satisfaire aux besoins des diocèses.
Cela dit, votre remarque sur les nouvelles communautés est exacte. Nous avons besoin de ces communautés pour faire vivre les diocèses. Je ne fais pas sur ce point de différence entre "tradis" et "communautés nouvelles" : pour moi, tous ces groupes sont des communautés nouvelles, et les tradis ne sont pas tradis, mais post-modernes.
Je conteste par contre votre analyse des "conflits internes" qui auraient ravagé les communautés plus anciennes. C'est méconnaître l'ampleur des conflits qui agitent aujourd'hui les nouvelles.
@ Stéphane : oui, à la FSSP il y a des vocations. Mais pas assez pour suffire à tout. Et tout le monde n'apprécie pas, loin de là.
D'autre part, si vous êtes disponible pour cela, n'hésitez pas à donner votre vie à Dieu dans le sacerdoce : c'est la meilleure réponse que vous pourrez donner à la crise d'aujourd'hui. Peu importe que ce soit à la FSSP ou ailleurs : même Christ, même combat.
Combien de jeunes des paroisses, mouvements ou aumôneries dont vous avez eu la charge sont-ils devenus prêtres ?
Nous vivons la même chose au Québec .Quand même triste de voir nos églises vides.Et je crois que ca ne va que se dégrader
[Une première voie évidente pour le futur serait d'ordonner les diacres actuels, même mariés. S'ils ont accepté d'être diacres, c'est qu'ils ont reçu eux aussi l'appel du Christ.]
Entièrement d'accord avec vous Gérard Neyret.
Vous soulignez aussi avec raison la longueur des études: 7 à 10 ans.
Est-ce que les premières communautés chrétiennes exigeaient 7 à 10 ans d'études à plein temps pour devenir responsable d'une communauté ?
Pourquoi ne pas envisager des cycles longs et cours de formation à la prêtrise.? Comme il existe dans le civil des cadres à Bac+3, Bac + 5, ou Bac+10.
Enfin est-il raisonnable, dans une société où l'on s'oriente vers une espérance de vie à la naissance de 90 ou 100 ans, d'exiger un engagement à vie ?
Ça me paraît complètement délirant!
Indépendamment des règles de recrutement il faudrait aussi parler du contenu dogmatique de l'enseignement. Sujet particulièrement sensible.
Oui Mario Lavoie, la situation va se dégrader en France aussi.
Des prêtres comme Emmanuel Pic ont un mérite exceptionnel.
On se demande d'ailleurs comment un prêtre chargé d'une vingtaine de paroisses peut évangéliser un si vaste ensemble sans tomber dans la déprime ou l'épuisement !?
Demain Mario ce ne seront pas en charge de 20 paroisses mais de 30 ou 50.
Il existe d'ailleurs déjà des paroisses regroupant 60 clochers.
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