Secrets et mensonges.
France Info diffusait hier la nouvelle en boucle : on peut maintenant détecter beaucoup plus tôt (après quelques semaines de grossesse) la trisomie 21 chez un foetus. Double avantage : une moindre culpabilisation des parents qui décideraient d'interrompre la grossesse, et un risque moindre pour le foetus. Le test est pratiqué depuis 2005 aux USA et devrait être autorisé en France.
On apprend ainsi, incidemment, ce que tous les médecins savent depuis fort longtemps, mais le secret était bien gardé : l'amniocentèse, pratiquée pour dépister la trisomie 21, présente un risque très élevé ; pour un cas détecté de trisomie 21, elle provoque la mort de deux foetus sains. Elle a un taux d'exactitude de 81% (donc 19% des foetus sont en réalité parfaitement sains).
On oublie de dire que ce dépistage n'a pas pour but de soigner la maladie : la solution qui est alors immédiatement évoquée (enfin, dans la plupart des cas) est le recours à l'interruption de grossesse. Il semble que rien ne soit fait pour aider les parents à faire face à une telle naissance, mais que l'attitude du personnel médical encourage à l'avortement.
Cette semaine est mort Maurice Abiven, un des pionniers des soins palliatifs dans notre pays. Je vous livre cette phrase de lui : "Je ne pense pas que ce soit un progrès, pour une société, de tenter de résoudre un problème auquel elle est confrontée... par le fait de donner la mort".
1 commentaire:
Merci pour l'information =)
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