Visite de l’école en compagnie du curé. De pauvres maisons, des enfants dont certains (les plus petits) n’ont pas de table pour écrire… En première année (les débutants), il n’y a même plus d’escalier pour entrer dans la maison, il faut donc se livrer à des acrobaties pour pénétrer dans la salle de cours. A chaque fois que j’entre dans une classe, les enfants se lèvent et disent avec un bel ensemble : « Bonjour monsieur l’abbé Emmanuel Pic ».
Vient le temps des adieux, ce qui signifie aussi le défilé des séminaristes pour me faire un dernier brin de causette et me confier les précieuses missives en partance pour l’Europe. Ceux qui ont des correspondants à Dijon me laissent également les cadeaux qu’ils leur ont préparé : miel, poisson séché…
Après les séminaristes, le village. Comme il me reste un tas de stylos et du papier, j’apporte tout cela aux enfants qui en font leurs choux gras. L’impayable Dido trouve le moyen de me demander si pendant que j’y étais je ne pouvais pas apporter aussi de la viande. Il m’entraîne ensuite avec son copain Rodolphe vers l’école, conscients que c’est plutôt à cet endroit que devraient servir les stylos…Enfin, le soir, c’est bière avec les confrères, et avant l’extinction des feux les dernières visites des séminaristes, qui viennent me veiller comme si je partais pour le front.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire