vendredi 23 novembre 2007

7 novembre 2007 - Le Mundele





Pour les gens qui me voient passer sur la route, je suis le mundele, le Blanc. Les enfants crient sur mon passage : « Mundele ! Mundele ! ». Mais quand je m’approche, ils s’échappent à toutes jambes. Il faut de la patience et des ruses de sioux pour les approcher. Jules m’a expliqué que mundele signifie quelque chose comme fantôme, ce qui est sans aucun doute une allusion à la curieuse couleur claire de notre peau.

Il paraît que l'autre jour, un Allemand de passage au séminaire se promenait dans le village. Un enfant est sorti sur le pas de sa porte, a dit, les mains sur les hanches : "Qu'est-ce que c'est que ça ??" et est rentré en courant chez lui ; il a refuse de resortir pour saluer le Mundele.

Je suis allé cet après-midi au village des travailleurs du séminaire (je crois bien que ce sont plusieurs dizaines de personnes qui s'emploient à faire tourner cet immense vaisseau). Une petite famille s’est laissée apprivoiser, et s’est prêtée de bonne grâce à la séance photos. Il est vrai que ma mère, toujours prévoyante, a rempli mon sac de jouets qui font toujours une excellente entrée en matière.

Il n’y a rien d’aussi attendrissant qu’un petit enfant africain. Sales comme des peignes à force de traîner n’importe où, on se dit que ceux des villages sont immunisés contre tous les virus de la terre. Jean-Claude, mon mentor, me confirme qu’on ne les voit jamais malades, ce qui n’est pas le cas de ceux des villes.

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