samedi 7 juillet 2007

Petite pause estivale.

De retour à Dijon pour un mariage, ça me démange de mettre un petit mot sur le fameux Motu Proprio publié par Benoît XVI, même si à ce sujet tout à déjà été écrit avant même sa publication.

Je réagis simplement à certaines... réactions : "Les jeunes aiment le latin", "La messe en latin attire plein de jeunes", pouvait-on lire en substance dans le Figaro du 30 juin. Et c'est vrai : le lieu de culte affecté aux prêtres de la fraternité Saint-Pierre, à Fontaine-lès-Dijon, attire une assemblée plus jeune que la moyenne.

Le latin donc, pour sauver l'Eglise et la réconcilier avec la jeunesse ? Deux petites remarques personnelles à ce sujet :
  • Le curé de paroisse que je suis depuis neuf ans sait parfaitement que, s'il veut que de jeunes familles fréquentent son église le dimanche, il doit proposer des liturgies dans lesquelles les enfants trouvent leur place. Pas question, donc, de latin ; mais plutôt de liturgies simples et joyeuses.
  • On assiste partout à un développement considérable des Eglises évangéliques (le voyage du pape au Brésil a, à nouveau, attiré l'attention sur ce phénomène). Ce sont ces Eglises-là qui attirent du monde, essentiellement à cause de leurs liturgies festives et sans cérémonie.
Qu'il y ait des jeunes qui aiment le latin : c'est incontestable. Qu'on s'imagine trouver dans la messe de saint Pie V le remède-miracle pour sauver l'Eglise : alors là, vraiment, je me demande où on va chercher une idée pareille...