mercredi 20 mai 2009

Déblocage, pour aller où ?

L'Université de Bourgogne a rouvert ses portes, bloquées par des pyramides de chaises depuis le 27 mai. Les dernières semaines ont montré jusqu'où a mené une grève commencée dans le consensus : l'avant-dernière "AG" (assemblée à laquelle n'a jamais participé qu'une minorité d'étudiants) ayant voté la fin du blocage à une écrasante majorité, malgré le système de vote à main levée qu'on ne voit plus pratiquer que là, la décision a finalement été prise (par qui ?) de prolonger le mouvement, au nom de l'extraordinaire principe selon lequel "ce sont les grévistes qui décident".

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, je livre ce manifeste signé par des universitaires soucieux de faire sortir l'Université de l'ornière dans laquelle elle est désormais enfoncée, autour de quatre propositions essentielles : place de l'Université dans l'enseignement supérieur ; missions de l'Université; cursus ; gouvernance. J'ajoute également la réponse publiée par Mme Pécresse, que je vous laisse apprécier à sa juste valeur.

samedi 16 mai 2009

On a perdu Sergiu

Sa maman faisait la quête à la porte de l'église depuis un an, et lui assistait à la messe et communiait tous les dimanches. On le rencontrait souvent sur le marché, dont il préférait la fréquentation à celle des bancs de l'école. Au début de l'année, un paroissien lui avait proposé de rejoindre la troupe des enfants de chœur, dans laquelle il avait pris sa place et où il accomplissait son service avec une dignité qui avait frappé tout le monde.

Cela fait trois semaines que Sergiu et sa maman n'ont pas reparu. Sont-ils rentrés en Roumanie ? Leur "maison" a été détruite jeudi après-midi. J'aimerais avoir de leur nouvelles? mais comment faire ?

L'expulsion du squatt des Roms dans "le Bien Public" d'hier

mardi 12 mai 2009

La paix du monde.

Vous cherchez une bonne recette pour bien vous entendre avec vos voisins ? Voici ce que j'ai entendu il y a quelques années.

Lors des obsèques de sa voisine, une dame avait tenu à prendre la parole pour parler de la défunte : "Avec Mme Unetelle, on s'est toujours très bien entendues, pendant quarante ans où nous avons été mitoyens. On se saluait dans la rue, les enfants allaient à l'école ensemble, on se rencontrait souvent en faisant les courses. Mais on n'était jamais les uns chez les autres".

Ah, Dijon...

PS : merci pour les offres d'adoption reçues pour les crucifix. Nous avons maintenant un missel et un petit livret pour bien suivre la messe.

mercredi 6 mai 2009

Adoptez-en un.

Vieux serviteurs de la prière, ils ont orné le mur de la chambre, se sont perchés au sommet de la porte d'entrée, ou au-dessus du buffet de la cuisine. La grand-mère est morte, va-t-on les mettre au rebut ? Sans doute qu'il y a eu débat entre les descendants : les fourguer au brocanteur, quand même pas, de toute façon on n'en retirera pas grand-chose... Une solution s'est imposée : comme on abandonne un chien sur l'autoroute, la place du crucifix, c'est quelque part au fond de l'église, le curé saura bien qu'en faire.

En ce moment, on en a trois, ajoutez-y une médaille montée sur un modeste support en bois, qui les adoptera ? Ils peuvent encore faire des heureux, et, qui sait ? porter leur fruit de prière.