jeudi 9 juin 2011

Pour la séparation du foot et de l'Etat.

Dijon monte en ligue 1. Chouette. Pour fêter ça, samedi dernier, une fête a été organisée, avec descente de l'équipe du DFCO en bus à impériale depuis le palais des Ducs jusqu'au monument aux morts où le maire a remis aux joueurs la médaille de la ville. Le cortège triomphal est passé devant mes fenêtres, il y avait environ deux cents personnes ; ils étaient, j'espère, plus nombreux devant la tribune aménagée par la ville pour la réception officielle.

Dijon monte en ligue 1. L'agence de presse "Traces Écrites" nous donne un autre regard sur l'événement : le foot, c'est aussi une affaire de fric. Rénovation du stade : 40 millions d'euros, sans compter les indispensables aménagements (amélioration de l'éclairage, des vestiaires, parkings permettant la séparation des supporters des différentes équipes accueillies - on voit bien pourquoi). Budget du club : entre 20 et 22 millions - dont 14 payés par les droits télé. Le capital du club a été augmenté grâce à l'arrivée du Guyanais Florent Malouda. Des chiffres qui me donnent le vertige, à moi, petit curé payé au SMIC.

Dijon monte en ligue 1. Pas une voix ne s'élève pour s'interroger sur la légitimité de ces dépenses, alors que l'on ferme des classes dans les écoles de Côte d'Or, que l'hôpital peine à assurer sa mission convenablement, qu'on renvoie dans leur pays des malheureux attirés par notre prospérité. Du pain et des jeux : la bonne vieille recette qui servait à gouverner Rome sert encore aujourd'hui. Je milite désormais pour la séparation du foot et de l’État.
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mardi 7 juin 2011

Non odet.

Réunion matinale pour préparer une initiative d'évangélisation qui devrait avoir lieu l'an prochain. Un des participants, apprenant que l'on allait faire appel à telle personne qu'il ne semble pas apprécier, fait la moue. Un autre, qui a des lettres, lui répond : "l'évangélisation n'a pas d'odeur". A part, bien sûr, la bonne odeur du Christ, et l'odeur de sainteté qui l'accompagne forcément. Je garde précieusement cette petite phrase : finalement, ce serait au Saint-Esprit de décider ?

jeudi 2 juin 2011

Les pieds sur terre, mais pas la tête dans les nuages.

"Dieu a tout soumis au Christ, et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’Église, qui est son corps" : une phrase de Paul, lue ce matin à la messe, qui nous parle justement de ce que c'est que la fête de l'Ascension.

Elle veut dire quoi, cette phrase ?

Elle nous parle de l’Église. Elle nous dit que les baptisés sont les membres d'un corps dont la tête est auprès de Dieu. Un chrétien, c'est donc : quelqu'un qui a les pieds sur terre, et la tête en Dieu.

Les pieds sur terre : une expression qui nous parle de réalisme et d'amour du monde. C'est sur cette terre-là que nous marchons, c'est ce monde-là que nous aimons. Nous le prenons comme il est.

La tête en Dieu (et pas dans les nuages !) : c'est ce qui nous permet de prendre de la hauteur, de voir loin, de ne jamais nous contenter de ce que nous vivons et voyons. Quand quelqu'un prend la parole au nom de l'Eglise, comme le cardinal Vingt-Trois la semaine dernière, c'est parce que l’Église voit plus loin que tout le monde, et donc ça devrait concerner tout le monde.