samedi 31 octobre 2009

Halloween



On est le 31 octobre, je ne suis pas particulièrement accro à Halloween, mais ce matin en priant dans l'église j'ai été dérangé par des petits couinements : voilà la coupable, en fait elles sont deux, je vais les appeler Batman et Robin.

Batman, c'est comme ça que les enfants de chœur m'appellent quand je passe avec mon aube et ma chasuble sur une bouche de chaleur... C'est plus sympa que Dracula, non ?

lundi 26 octobre 2009

Le coin du voile.


Quelques interventions de personnages publics, une mission d’information parlementaire, et voilà comment on recycle un sujet déjà vu quelque part : le voile islamique est de retour, dans sa version hard de burqa – ou de niqab. Peut-être les avez-vous croisés sur les trottoirs de votre cité, ces grands fantômes asexués, aux formes dissimulées sous un épais voile de drap sombre. En-dessous, paraît-il, se cache une femme. A leurs côtés, souvent, marche un homme barbu, coiffé de l’inévitable calotte blanche. Combien sont-elles ? Quelques centaines ? Des milliers ? Des dizaines de milliers en puissance ? Sont-elles une menace pour la démocratie ? Pour les droits de l’homme, ou plutôt de la femme ? Faut-il les prier de revêtir une tenue plus conforme à nos canons occidentaux – si tant est que de tels canons existent encore ? (...)

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On fait quoi quand on se gourre ?

Father Andrew n'est pas un canular, il existe bel et bien ; et il ne joue pas l'argent de la paroisse, il participe à un jeu télévisé dans lequel il n'investit que le temps que le bon Dieu et les paroissiens lui laissent.. Et en plus il parle sacrément bien le Français, vu le commentaire qu'il m'a laissé sur mon dernier billet... J'ai l'air malin moi.

On fait quoi dans un cas comme ça ? Ce n'est pas la première fois que je me fais avoir par un lecteur qui s'est reconnu dans un post. Le premier, c'était le collègue de la paroisse lefébvriste d'à côté, celui que j'avais décrit comme "ce jeune abbé ensoutané que je vois passer devant mon église sans s'arrêter pour dire bonjour ou pour prendre un café". Eh bien, aussi sec, il m'a téléphoné : "Je lis votre blog, je peux venir prendre un café ?" Et puis, ça a été Willy, le sympathique patron du Shanti, bar sans alccol qui organise un café théologique. Et voilà, maintenant les Amerloques ont ouverts leurs grandes oreilles.

Dans un cas comme ça, on s'excuse (ce que je fais), et on peut aussi compléter en disant : ok, faire de la comm' ce n'est pas évangéliser ; mais chapeau quand même, et encore plus pour la qualité de la vidéo. Take care, Andrew. Et à l'occasion, viens nous donner quelques leçons.

samedi 24 octobre 2009

Solidarité : les prêtres sur la sellette.

Deux nouvelles se télescopent cette semaine : la première, dont on se demande si ce n'est pas une blague, concerne ce prêtre américain qui a décidé de jouer (et de gagner) au poker pour renflouer les finances de la paroisse ; la seconde est donnée par le Conseil presbytéral de Lyon qui invite les prêtres à verser un mois de salaire aux plus démunis.

Deux nouvelles qui me laissent songeur.

Le vicaire joueur de poker : il paraît que ce n'est pas un canular, non, non ! Au moment où pas mal de parents s'interrogent pour savoir comment ils vont, dans les mois qui viennent, expliquer à leurs enfants qu'ils ne doivent pas jouer en ligne leurs économies, allons-y, un jeune et bel ecclésiastique a décidé de flamber. Il y a quand même 100 000 dollars à la clé. Moi, je suis peut-être vieux jeu, mais ça me choque. Ce bon père ne sait donc pas que, là où il y du jeu, il y a des gagnants et des perdants ? Il ne se doute pas qu'un jour il va perdre ?

L'invitation à verser un mois de salaire : ce qui me gêne, ce n'est pas la proposition, c'est sa médiatisation et ce qu'elle risque d'induire dans le public. Médiatisation : l'Évangile invite plutôt à donner dans le secret, et à faire en sorte que la main gauche ignore ce que donne la main droite... Eh non les amis, vous ne saurez jamais combien je donne, ni à qui je donne. Jusqu'où irons-nous, dans cette disparition de nos jardins secrets ? Je préfèrerais que les prêtres donnent l'exemple de la discrétion. Quant au message finalement transmis : allez les curés, vous avez des sous et vous ne voulez pas le reconnaître, mettez donc la main à la poche bande de rats. A mon avis, c'est raté cette comm (parce que ne nous faisons pas d'illusion : ce qui est en jeu, c'est de communiquer là-dessus, finalement... Personne n'ira vraiment vérifier ce qui se passe).

mardi 20 octobre 2009

Du bon usage du lobbying.

Retour sur image : il y a quelques mois, le CCFD Bourgogne Franche-Comté recevait Roland, un congolais animateur d'une ONG dans l'Est du pays. A cette occasion, un parlementaire s'est éveillé à la situation là-bas et a compris l'injustice du pillage dont est victime le pays le plus riche du monde. Et voilà le résultat : un colloque qui se tiendra le 2 décembre prochain au Sénat, organisé par M. Bourquin, sénateur du Doubs, et le CCFD, avec le soutien du Réseau France Afrique centrale (REFAC).

Moi, je dis bravo !

Inscriptions avant le 1° décembre auprès de : c.birene@ccfd.asso.fr

samedi 17 octobre 2009

Pourquoi il faut aider l'Eglise en Afrique.


Alors que se poursuit, dans un remarquable silence médiatique qui en dit long sur les motivations des faiseurs d'info, le synode des évêques africains, Le Monde découvre que le pillage de l'Afrique, et en particulier du Congo ex-Zaïre, se poursuit plus que jamais. Il oublie d'ailleurs de mentionner que ce pillage s'accomplit avec la bénédiction de la France, qui a parrainé l'accord de "paix" autorisant les Rwandais à se servir largement dans les ressources minières de leur immense et impuissant voisin.

10 ans de guerre, des millions de morts, viols et pillages : eh oui, ça continue. Dans cette catastrophe, une voix s'élève : celle de l'Eglise (catholique, je précise ; les innombrables Églises de réveil qui prolifèrent sur le cadavre du Congo se limitent à proposer miracles et prières de guérison, et à ramasser de l'argent). Là-bas, les évêques, les prêtres, les baptisés ne font pas que parler : ils agissent, ouvrent des centres pour accueillir les centaines de milliers d'enfants abandonnés, créent des fermes expérimentales, forment le clergé à des métiers qui leur permettront de servir leurs frères - il y a des prêtres médecins, des agronomes, des avocats...

C'est pour cela, aussi, qu'il faut aider l'Église en Afrique : ils nous rappellent comment articuler l'annonce de l'Évangile et le souci des plus pauvres.

Sur le site de l'AED : un éclairage sur la vie de l'Eglise en RDC

jeudi 15 octobre 2009

Petits et grands scandales.


Il y a les petits scandales, dont les médias font leurs choux gras : le procès Clearstream, le Prince Jean, l'affaire Mitterrand. Demain on n'y pensera plus. Et il y a les gros scandales. Il y en a tellement, et ils sont si gros, qu'on passe à côté sans les voir. Mais après-demain, on dira que nous avons été des criminels.

Le CCFD nous livre les recettes d'un de ceux-là : les millions de victimes de la faim dans le monde. En plus, il le fait avec un bon coup de comm. Et là, on ne pourra plus dire que les cathos ne savent pas faire : flash mob aujourd'hui jeudi (picnic en noir... Si comme moi vous l'avez raté,ne passez pas à côté de la pub qui en a été faite, des affiches un peu trash mais au moins elles disent ce qu'elles veulent dire, et des petites phrases du genre "On ne nous fera plus avaler que la faim est une fatalité"), sondage BVA demain, incessant lobbying auprès des responsables, et soutien de centaines de projets à travers le monde : les catholiques de France peuvent être fiers de soutenir la première ONG française de développement.

PS : je suis passé à côté... Mais pas Arthur Deballon, un ptit communiquant dijonnais qui envoie de belles images dans C tout Comm, tout sur la comm vue par un étudiant.

RePS : ne manquez pas non plus le CCFD sur Facebook.

mardi 6 octobre 2009

Dieu à l'hôpital.

Dieu va très bien, mais les malades, eux, ont besoin de lui. Heureusement, la loi prévoit, depuis 1905, la présence d'aumôneries d'hôpitaux, dont l'importance a été réaffirmée en 2006 par la charte de la personne hospitalisée. C'est du bon sens : quand on ne va pas bien, on a besoin de tout le réconfort possible, et prier, "pratiquer son culte" pour s'exprimer comme les textes officiels de la République, fait partie de ce mieux-être. Pour la même raison, et ce quasiment depuis les origines de l'institution hospitalière, la plupart des établissements publics de soin disposent d'une chapelle, où les malades, et leurs familles, peuvent se recueillir. Cela fait partie de l'humanité minimum requise de ce genre d'endroits.

C'est là qu'on s'inquiète. Car depuis quelques années, les chapelles ferment, ou leurs superficies se trouvent grignotées par des services toujours plus gourmands d'espace. Celle de l'hôpital du Bocage de Dijon - où passent chaque année 63 000 patients, et bien plus encore de familles - n'est déjà pratiquement plus accessible depuis l'hôpital lui-même, ce qui la vide de sa signification. Le projet Bocage central, qui verra un agrandissement considérable des locaux actuels, ne semble guère faire de place à un lieu de culte et prévoit au mieux le maintien de l'existant. L'hôpital va-t-il être contaminé par la méfiance générale qui s'exprime partout envers le religieux, au détriment des droits les plus élémentaires des personnes qui y séjournent ?

jeudi 1 octobre 2009

Nomination.






Vous avez peut-être connu Marc, le sympathique et mélancolique prêtre dont Pietro de Paoli nous a raconté la vie dans 38 ans, célibataire et curé de campagne. Il a maintenant 53 ans et vient d'être nommé évêque. Retrouvez-le dans Dans la peau d'un évêque, du même auteur, et jetez un oeil sur la recension qui en est fait par votre serviteur dans la désormais sacro-sainte Sacristie.