vendredi 26 juin 2009



Hier soir, 19h30 à l'église Saint-Pierre : avec Luc Lalire (fidei donum en Uruguay, qui présidait la célébration), Eric Millot (aumônier de prison à Dijon) et Bernard Senelle (prieur du couvent dominicain de Strasbourg), nous fêtions vingt ans de ministère presbytéral.

Eglise comble, plein de frères prêtres - dont deux congolais et un algérien, et le dernier prêtre ordonné dimanche pour le diocèse de Nevers : OK, je l'avoue, j'étais très, très ému. Emu aussi par la justesse de la Parole de Dieu de ce jour : d'abord écouter - Dieu et nos frères, ensuite faire pour donner chair à la Parole accueillie, je crois qu'on n'aurait pas pu trouver mieux ce soir-là pour résumer ce que j'ai appris au cours de ces vingt ans.

jeudi 25 juin 2009

Etats généraux.

Nous étions une cinquantaine ce soir-là pour une conférence-débat, organisée par les médecins du CHU de Dijon, sur le traitement de la stérilité. C'est-à-dire, essentiellement, les questions éthiques soulevées par ces traitements, et la perspective d'autoriser la maternité pour autrui et d'ouvrir l'assistance à la procréation aux couples homosexuels.

Après mon intervention, le patron de la maternité prend la parole, pour exprimer ce qu'il estime être un désaccord : pour lui, l'embryon n'est pas un être humain, mais une "vie humaine". Moi, je ne vois pas la différence, mais bon...

Le directeur du CECOS (ex-banque du sperme) me confiait en aparté à l'issue de la rencontre combien il était difficile, pour les personnels chargés de le faire, de détruire les embryons congelés pour lesquels il n'existe plus de projet parental, à tel point que nombreux sont ceux qui souhaiteraient allonger le délai légal de cinq ans prévu pour cela. A nouveau, je suis frappé par une chose : ceux qui sont en première ligne (médecins et professionnels de santé) ne portent pas du tout le même regard que le reste de la population sur ce qui est en jeu dans le traitement réservé aux embryons. C'est comme pour l'avortement : tout le monde est pour, mais à condition que ce soit d'autres qui le fassent.

Sur les cinquante personnes présentes, j'ai reconnu quinze catholiques engagés dans la vie de l'Eglise. Combien seront-ils ce soir, à la manifestation sur le même thème organisée par les AFC ? Voilà qui en dit long sur qui s'investit vraiment aujourd'hui dans la réflexion sur la bioéthique.

mardi 23 juin 2009

Petite cure de silence.


Un mois de silence... Je ne savais plus quoi dire.

Ce blog est né dans l'agitation d'un quartier, les Grésilles à Dijon. Tous les jours, il s'y passait quelque chose. Bloc-note d'un curé de ville, bien référencé dans les moteurs de recherche, et donc vite repéré par les médias.

Il se poursuit dans un autre lieu, plus tranquille. Ce n'est pas qu'il ne se passe plus rien dans la vie du curé : mais ce qui se passe concerne la vie des gens que je rencontre, et je ne me sens pas de la jeter en pâture aux poissons du web.

Pour continuer, il faut trouver une autre orientation, mais laquelle ? Répondre aux interventions des lecteurs, qui posent des questions et attendent des réponses ? En tout cas, ne pas tomber dans le piège du blog d'actualité, qui réagit à tout ce qui vole sur les écrans de télé et les papiers des magazines : le blog du curé, c'est un curé qui parle de ce qu'il vit.

Il y a aussi une autre raison à ce silence : je mets la dernière main à un livre qui devrait paraître en septembre, et qui reprend l'essentiel de mon cours sur la foi, sous le titre En attendant le Fils de l'Homme. Même si c'est court (130 pages !), c'est du boulot.

A tout bientôt, comme disent les voisins du Valais.