vendredi 10 juillet 2009

Le résultat du bac.



Mardi dernier, fiesta improvisée place Wilson pour les résultats du bac. Au beau milieu des jeunes, une voiture a fait irruption, et deux charmantes jeunes femmes, manifestement choisies sur catalogue, ont commencé à distribuer gracieusement des canettes de Red Bull. Le résultat n'a pas tardé à se faire sentir : tam-tam jusqu'à deux heures du matin, hurlements et bagarres, vomi et pipi devant l'église. Au matin, les vide-ordures débordaient ; la plaque rappelant l'interdiction municipale de consommer de l'alcool avait été arrachée.

Mais il y a une consolation appréciable : nos apprentis ivrognes ont conservé des réflexes citoyens, et la plupart des canettes ont été jetées dans les poubelles.

vendredi 3 juillet 2009

Le projet et le don.


Avec les beaux jours, les baptêmes et les mariages reviennent aussi sûrement que les hirondelles... ce week-end, ce seront donc Marie-Hombeline et Thibault, Jean-Marie et Charline, et Domitille que ses parents présenteront dimanche pour qu'elle soit baptisée.

Pour les fiancés, la vie est un beau projet : un mariage, ça veut dire bien sûr une famille, c'est-à-dire des enfants, une carrière professionnelle, une maison, tout cela à plus ou moins brève échéance. C'est une étape dans une vie qui se construit en fonction du désir et des ambitions des uns et des autres.

Pour les parents, la vie est un don formidable. Accueillir un enfant, c'est recevoir un merveilleux cadeau, que l'on attendait bien sûr mais qui se révèle complètement différent de ce que l'on pouvait imaginer. C'est s'ouvrir à l'imprévu.

Projet ou don ? C'est la vie elle-même qui se charge de répondre, en déjouant les prévisions et en apportant à chacun son lot de surprises, bonnes ou mauvaises : en face d'elle, il n'y a pas de projet qui tienne vraiment. Pour Dieu en tout cas, la réponse est claire : la vie est d'abord un don, sur lequel on ne peut prétendre mettre la main. Si on ne comprend pas cela, on ne peut comprendre le discours de l'Eglise et sa réticence à admettre tant d'évolutions de notre vie commune. On ne comprend pas non plus pourquoi ce discours est en opposition avec les aspirations de bien des contemporains, qui se situent dans une logique de projet, sans en voir le caractère profondément illusoire.