jeudi 28 août 2008

Quand l'Evangile tombe juste

Une citation de l'évangile de ce jour : Si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison (Mt 24, 42-51).

1 heure du matin, dans la nuit de lundi à mardi : je suis réveillé par un vacarme inhabituel. Des individus étaient en train de forcer la porte de derrière, je les ai vu entrer dans la cour, lampe de poche allumée... Pas très rassuré, j'ai appelé la police, qui les a coffrés aussi sec, ravie de tomber sur un délit aussi flagrant. Deux Polonais, passablement imbibés d'alcools divers, dont j'ignorais, après tout, les intentions précises.

Rien que parce qu'ils m'avaient réveillé, j'étais content de les savoir à l'ombre.

Et voilà qu'aujourd'hui, ils sont venus s'excuser : ils proposent de réparer les dégâts (la porte est cassée, tout de même). Que voulez-vous que je vous dise ? Je retire ma plainte, non ?

samedi 23 août 2008

Séminaristes.

Comment se prépare-t-on à devenir prêtre ? Une question que l'on me pose souvent, et à laquelle il est difficile de répondre car il n'y a plus de séminaire à Dijon, et donc plus de lieu où envoyer ceux qui voudraient voir comment ça se passe.

Cet été - et, espérons-le, les étés qui vont suivre - Dijon a accueilli la session 2008 des GFU. Sous ce sigle aussi barbare que les autres se cache une réalité peu connue : une vingtaine de jeunes qui suivent une formation en vue du sacerdoce, tout en poursuivant leurs études universitaires ou pour certains en commençant leur vie professionnelle. Un parcours peu connu, mais qui me paraît apte à former des prêtres ancrés dans la vie de leurs contemporains.

Pour plus de renseignements : le site des GFU - pas mis à a jour depuis trois ans, quelle honte...

vendredi 22 août 2008

Fantômes (suite)

Ca fait plaisir de voir que tout le monde est rentré : tout plein de commentaires sur le dernier billet !

Deux petites choses pour revenir sur l'histoire de mon amie :

- Ce qui me paraît intéressant là-dedans n'est pas de savoir si c'est vrai ou pas, ou s'il y a eu une tentative d'escroquerie, ou je ne sais quelle manœuvre ecclésiastique pour récupérer une clientèle défaillante. Ce récit est symptomatique de tout ce que nous refoulons en matière de fantômes, guérisseurs, miracles et autres sorciers. Le chiffre d'affaires de la sorcellerie en France est supérieur à celui de la médecine libérale... Comment en parler intelligemment ?

- Deuxième chose : un commentaire rappelle que le deuil est d'abord l'affaire de l'endeuillé. C'est vrai, c'est un chemin que personne ne peut faire à sa place. Mais les interventions extérieures comptent énormément dans cet itinéraire intérieur, au cours duquel l'absent finira par trouver sa juste place : ni trop près, ni trop loin, et - je le maintiens - dans le monde des morts, ce qui ne veut pas dire qu'il est ôté à l'amour des siens. Le travail de deuil, c'est précisément cet ajustement et cette recherche de la meilleure manière d'être avec ceux qui sont partis.

jeudi 21 août 2008

Fantômes.

Pendant les vacances, on fait des rencontres vraiment intéressantes. Comme cette dame, vieille amie et voisine, qui a perdu son mari l'an dernier. La nuit, elle se réveille, et il est là, debout au pied de son lit. Elle allume la lumière : il disparaît peu à peu, comme dans un souffle.

Comment se débarrasser de cette encombrante présence ? Car un mort n'est pas un vivant, et de telles visites n'ont rien de réconfortant...

Une dame du pays lui a dit : "Pour trois cents euros, je résous votre problème". Elle a eu le bon sens de refuser.

Je me suis contenté de lui proposer, gratuitement, la prière de l'Eglise.