lundi 29 octobre 2007

Faux départ.


Samedi 27 octobre, 2h du matin : un SMS m'avertit que mon vol pour Kinshasa est annulé. Dommage, j'étais déjà à Paris : instruit par l'expérience (un retard SNCF de six heures avait failli me faire rater mon avion l'an dernier), j'étais arrivé la veille du départ... Après une journée de vide à Paris (sauf coups de fil à Air France toujours occupé, au Congo pour tout décommander, à un ami bienveillant pour lui confier mes 50 kilos de bouquins, médicaments etc. destiné aux Congolais), me voilà de retour à Dijon. Re-départ à Paris ce soir pour un vol qui devrait décoller demain matin.

Première question : j'ai perdu trois jours, suis obligé de décaler mon retour en France, donc de décommander une réunion, ai dépensé de l'argent en coups de fil au Congo et en voyages en train (eh non, tout le monde n'habite pas à Roissy), qui va payer ? J'imagine le désarroi des familles qui attendaient depuis longtemps les retrouvailles, le temps perdu pour ceux qui travaillent. Le billet d'avion représente plus d'un mois de mon traitement, plus le visa, les médicaments, et les innombrables petites choses dont ils manquent là-bas.

Deuxième question : quelles revendications au juste ? Bien sûr, impossible de trouver une info à ce sujet. Celles qui sont disponibles sont parfaitement opaques : on croirait lire la communication financière de l'archevêché. Thomas, un ami steward à Easyjet, me dit qu'ils trouvent excessif de travailler 75 heures par mois (il travaille lui-même 90 heures), et que 1650 euros par mois pour une hôtesse après 4 ans d'ancienneté ne leur paraît pas suffisant.

Bon, mon train pour Paris part à 14h15.

jeudi 25 octobre 2007

Quand le chat n'est pas là...















En l'absence du curé, les paroissiens de Saint-Pierre s'occupent intelligemment.

Nouveau départ.

Vendredi soir, départ pour le Congo (arrivée en principe le lendemain samedi à Kinshasa... je dis en principe, car les hôtesses et stewards sont en grève, pour protester contre le fait qu'on les ait fait passer de 67 à 75 heures... mensuelles !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!).

Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus en attendant les nouvelles que je vous donnerai à mon retour :

Un site sur le Congo
Je me rends à 100 km au sud de Kinshasa, c'est dans le petit bout qui va vers l'océan.

jeudi 18 octobre 2007

Bonne fête Luc

Impossible de te joindre au téléphone... Quelle idée d'habiter dans un pays aussi perdu (c'est l'Uruguay, pour ceux qui ne connaissent pas Luc).
Mais peut-être est-ce moi qui ne sais pas téléphoner ?

Faites-vous des amis avec l'argent trompeur.


Guillaume, ancien chef scout à la paroisse Saint-Christophe de Javel (Paris XV°), a la fibre solidaire et internaute. Son idée : utiliser les énormes bénéfices des moteurs de recherche pour soutenir des projets humanitaires. Il a créé Veosearch, premier moteur de recherche solidaire, grâce auquel vous pourrez, tout en effectuant vos recherches sur le web, verser de l'argent à des projets associatifs sans qu'il vous en coûte un centime.

Bon surf solidaire...

mercredi 17 octobre 2007

Proposer la foi.


Je n'ai pas trouvé, dans le document des évêques intitulé "Proposer la foi dans la société actuelle", cette petite phrase de Sainte Bernadette, venue annoncer à son curé incrédule l'étrange rencontre et le message de la dame de la grotte : Monsieur le Curé, la dame m'a dit de vous y dire, pas de vous y faire croire.

dimanche 14 octobre 2007

Place Wilson, côté nuit - 2

Une image de la nuit où on a perdu contre les Anglois...



La place Wilson s'est brusquement peuplée après 23h30. J'ai pris ces images à la grande inquiétude de quelques-unes des personnes présentes ; j'espère qu'elles viendront faire un tour sur ce blog et me laisseront leurs remarques.

Merci au type qui joue avec le feu, c'était très joli.

Quand je pense à ce qui m'attend demain : la première messe à 9h30, la deuxième à 11h, tous ces gens si différents qui vont se succéder en quelques heures au même endroit, une autre planète.

vendredi 12 octobre 2007

Embrouilles.

Gaston, chef pionnier à la 22° Dijon, est camerounais et marié à une Française. Il travaille dans une société de câblage, et doit se rendre fréquemment sur des chantiers éloignés de Dijon. Il y a dix-huit mois de cela, il a donc demandé la conversion de son permis de conduire camerounais en permis français. On lui a donné en attendant des autorisations provisoires de conduite, qu'il a dû renouveler régulièrement.

Entre-temps, une circulaire a décidé que les permis camerounais ne seraient plus convertibles en permis français. Il n'est pas concerné par cette mesure, mais, pour une raison obscure, la préfecture ne veut pas lui rendre son permis camerounais, et ne veut pas non plus lui délivrer d'autorisation de conduite ...

Gaston a fini par se fâcher, la dernière fois qu'il est passé à la préfecture. La dame du guichet, inquiète de voir un étranger hausser le ton, a appelé la police, qui est intervenue rapidement mais n'a rien pu faire de plus.

Il a à nouveau rendez-vous lundi, accompagné cette fois d'un bénévole de SOS refoulement.

mercredi 10 octobre 2007

Y avait du monde dimanche.




Quelques photos de la messe des familles... Nous avons été un peu dépassés par le nombre inhabituel d'enfants.

Photos : Frédéric Douillet

mardi 9 octobre 2007

Les paroissiens.


Dans un quartier de 18 000 habitants, les paroissiens ne sont qu'une petite poignée. Il faut dire en outre que la concurrence est rude avec les paroisses du centre ville tout proche.

Il y a les fidèles de la première heure : sur la paroisse depuis des lustres, heureusement qu'ils sont là. Ils ont été très marqués par le Père Latour, curé dans les années soixante, heureux temps où Saint-Pierre était la paroisse en vogue. Il y avait alors cinq vicaires ; les uns au presbytère, d'autres dans l'immeuble des vicaires un peu plus loin. La paroisse était en outre propriétaire d'une belle demeure du XVIII° aux portes de Dijon, très utile pour le patro qui regorgeait de monde ; les prêtres desservaient (c'est toujours le cas, sauf qu'il faut mettre le mot "prêtre" au singulier) la petite chapelle Saint-Louis, construite pour permettre aux ouvriers venus vivre dans le quartier d'avoir un lieu de culte qui leur rappelle leurs origines villageoises.

Il y a ceux qui sont arrivés depuis. Jeunes ménages, étudiants, petites familles, beaucoup n'ont pas trouvé leur place dans la paroisse.

Deux lieux m'ont tout de suite tapé dans l'oeil : le petit groupe des enfants du caté, et la permanente qui s'en occupe, Pascale ; et l'école Saint-Pierre, avec sa directrice et Didier, l'animateur pastoral.

Ce qui manque : une équipe de préparation au baptême, une autre de préparation au mariage, une troisième d'accueil des familles dans le deuil, des équipes d'animation liturgique, un conseil économique, un conseil paroissial... Bref à peu-près tout, sauf les chrétiens qui ne demandent qu'à se lancer. La semaine dernière, soixante personnes sont venues à la première réunion paroissiale. Dimanche dernier, pour la première fois, Monsieur le Curé n'a pas préparé la messe ni animé les chants.

Photo : Frédéric Douillet

lundi 8 octobre 2007

Place Wilson, côté nuit.

La nuit, le quartier change. Au fur et à mesure que les lumières s'éteignent aux fenêtres des belles maisons, une autre population prend possession des lieux : le samedi, une centaine (des centaines ?) de personnes se rassemble sur la place, autour du jet d'eau, à l'abri du kiosque à musique. Il y a là des pique-niqueurs, des cracheurs de feu, des comédiens et des musiciens en herbe, des fumeurs de toutes sortes de produits. Certains me paraissent très jeunes. Plus la nuit avance, plus l'ambiance se dégrade : de bon enfant qu'elle est au début, la soirée prend un tour beaucoup moins agréable pour les riverains... Le dimanche matin, de très bonne heure, les services de nettoyage passent pour ramasser les bouteilles vides et les débris de verre. Ils oublient le trottoir devant l'église : en sortant de chez moi, pas évident d'éviter les ruisseaux d'urine et les flaques de vomi.

Petite discussion avec quelques-un des acteurs de ces nuits agitées : s'il y avait de la place pour les jeunes dans cette ville, c'est là qu'ils iraient. Ca vaudrait le coup de creuser un peu le sujet.

dimanche 7 octobre 2007

Place Wilson, côté pile




Nouvelle paroisse, nouveau quartier...

Au premier coup d'oeil, Saint-Pierre est l'opposé de Sainte-Bernadette. Il y a une belle place ornée d'un majestueux jet d'eau (après s'être appelée Saint-Pierre, puis place du Peuple pour cause d'anticléricalisme, c'est aujourd'hui la place Wilson). Une large avenue bordée d'arbres et de maisons bourgeoises, dont les contre-allées sont le terrain de prédilection des cyclistes, rollers et autre voitures d'enfants ; voulues par le Prince de Condé, les Allées du Parc, bien connues des Dijonnais, reliaient autrefois la Porte Saint-Pierre au vaste jardin qui servait de lieu de plaisance au gouverneur de Bourgogne.

C'est le beau côté de la paroisse, celui sur lequel se trouvent l'église et le presbytère. Dès qu'on est passé de l'autre côté, au-delà de la façade des belles villas du XIX°, on trouve des immeubles bâtis à la hâte dans les années quarante, de petites maisons de rien du tout construites pour les ouvriers des usines et des jardins maraîchers qui occupaient alors le terrain, qui se peuplent de petites familles au fur et à mesure des départs des premiers habitants.

jeudi 4 octobre 2007

De retour sur le Net.

Voilà : la connexion est rétablie, le blog va pouvoir revivre. Ca tombe bien : j'ai plein de choses à raconter...
A bientôt !