Tout le monde tire les rois.
Mon nouveau boulanger, Musulman et pratiquant, vend des galettes à toute sa clientèle... Il faudra que je pense à lui demander s'il sait ce que c'est.
C'est fou ce que les "rois" mages sont populaires. Il semble qu'ils n'aient pas été plus rois que vous et moi. Mais ils nous aident à comprendre ce que signifie l'apparente raréfaction des chrétiens dans notre monde.
Je m'explique. Les mages, ils ont débarqué un jour, venus de nulle part ; ce sont des païens, mais ils se sont mis en route vers Jésus, ils l'ont vu, et l'Evangile va jusqu'à écrire qu'ils sont "retournés par un autre chemin", comme pour nous dire à quel point cette rencontre les avait changés. Ils ne sont devenus ni juifs, ni chrétiens, et sont sans doute restés mages. Mais ils se sont laissé toucher par le spectacle qu'ils ont eu sous les yeux. Ils sont les premiers de tous ceux, lépreux, possédés, femmes peu recommandables, malades en tous genres, fonctionnaires véreux, militaires brutaux, qui ont un jour croisé le chemin de Jésus et qui se sont laissé toucher par lui, avant de retourner à leur obscurité, par un chemin que nous ignorons.
Que fait d'autre l'Eglise, sinon de présenter le Christ, d'annoncer l'Evangile, à des femmes et des hommes qui disparaissent ensuite de son horizon ? Nous ne savons rien du travail de l'Esprit en eux. Mais il n'est pas rare d'entendre, plus tard, tel ou tel évoquer tout ce que cette rencontre a pu représenter d'important, et parfois de décisif, pour sa vie.
samedi 6 janvier 2007
Théopédia.
J'ai fait hier soir mes premiers pas sur Wikipedia, l'encyclopédie en ligne qui connaît un succès fulgurant (si j'en crois le dossier du Monde de mardi). Chacun y met son grain de sel, y apporte un peu de sa compétence, et le résultat, complètement libre d'accès, modifiable à l'infini par les utilisateurs eux-mêmes, approche paraît-il de la qualité de l'Encyclopedia Britannica (je suppose que c'est la version anglaise, et non fraçaise, qui a été ainsi évaluée, mais tout de même...). C'est tout simple : on se crée un nom d'utilisateur, on choisit l'article à corriger, on clique sur "modifier", et on écrit ce qu'on veut...
Hier, je me suis donc payé l'article "foi dans la Bible". Et voilà, ça ne marche qu'à moitié : mes modifications apparaissent bien quand je me connecte avec mon nom d'utilisateur, mais pas dans la version que tout le monde peut consulter...
Help !!!!!!!!!!!!!!!!
J'ai fait hier soir mes premiers pas sur Wikipedia, l'encyclopédie en ligne qui connaît un succès fulgurant (si j'en crois le dossier du Monde de mardi). Chacun y met son grain de sel, y apporte un peu de sa compétence, et le résultat, complètement libre d'accès, modifiable à l'infini par les utilisateurs eux-mêmes, approche paraît-il de la qualité de l'Encyclopedia Britannica (je suppose que c'est la version anglaise, et non fraçaise, qui a été ainsi évaluée, mais tout de même...). C'est tout simple : on se crée un nom d'utilisateur, on choisit l'article à corriger, on clique sur "modifier", et on écrit ce qu'on veut...
Hier, je me suis donc payé l'article "foi dans la Bible". Et voilà, ça ne marche qu'à moitié : mes modifications apparaissent bien quand je me connecte avec mon nom d'utilisateur, mais pas dans la version que tout le monde peut consulter...
Help !!!!!!!!!!!!!!!!
mercredi 3 janvier 2007
"Bricolage" et modernité : bouleversements dans le culte catholique.
Hier, une famille est venue préparer les obsèques d'un monsieur très âgé. Ce n'est pas moi qui les ai reçus, mais l'équipe qui a en charge l'accueil des familles en deuil.
Le rencontre a duré plus de deux heures. A la sortie, j'ai appris que la famille avait pris énormément de temps pour préparer la célébration, choisissant les textes, les musiques... Ce souci du détail est rare dans les célébrations d'obsèques. Il est courant pour les baptêmes des enfants, et plus encore pour les mariages. La sociologue Danièle Hervieu-Léger rapproche cette attitude des pratiques de "bricolage religieux" : le souci d'être acteur des moindres détails de sa propre vie est présent jusque dans les actes cultuels, qui ne sont plus régis par la seule tradition.
On n'a sans doute pas fini de prendre la mesure de ce que cela signifie pour la pastorale, et pour la théologie. Mais les prêtres savent ce que cela peut avoir d'épuisant, puisqu'il s'agit pour le célébrant de prendre le temps de préparer individuellement et longuement chaque célébration, de se mettre à la portée d'une assemblée à chaque fois différente et qui demande à être reconnue dans sa singularité.
Hier, une famille est venue préparer les obsèques d'un monsieur très âgé. Ce n'est pas moi qui les ai reçus, mais l'équipe qui a en charge l'accueil des familles en deuil.
Le rencontre a duré plus de deux heures. A la sortie, j'ai appris que la famille avait pris énormément de temps pour préparer la célébration, choisissant les textes, les musiques... Ce souci du détail est rare dans les célébrations d'obsèques. Il est courant pour les baptêmes des enfants, et plus encore pour les mariages. La sociologue Danièle Hervieu-Léger rapproche cette attitude des pratiques de "bricolage religieux" : le souci d'être acteur des moindres détails de sa propre vie est présent jusque dans les actes cultuels, qui ne sont plus régis par la seule tradition.
On n'a sans doute pas fini de prendre la mesure de ce que cela signifie pour la pastorale, et pour la théologie. Mais les prêtres savent ce que cela peut avoir d'épuisant, puisqu'il s'agit pour le célébrant de prendre le temps de préparer individuellement et longuement chaque célébration, de se mettre à la portée d'une assemblée à chaque fois différente et qui demande à être reconnue dans sa singularité.
lundi 1 janvier 2007
Saintes familles.
Saintes familles : c'est le titre du dossier spécial d'Eglise en Côte-d'Or de décembre, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture. Chacun aura noté le pluriel, inhabituel et qui a donné lieu à quelques débats au sein du Comité de rédaction.
Nous fêtions justement hier la Sainte Famille. Cette "sainte famille" n'était pas parfaite : elle a été traversée par des crises qui auraient pu la faire éclater. Ce qui a fait sa sainteté, c'est qu'elle a su accueillir dès le départ l'imprévu de Dieu : arrivée inopinée de l'enfant, visite des bergers, puis des mages, massacres d'Hérode, fuite en Egypte... jusqu'à la disparition de Jésus pendant plusieurs jours au cours d'un pélerinage à Jérusalem.
Il ne s'agit pas là de dire que toutes les manières de vivre en famille se valent. Bien sûr que l'idéal, pour un enfant, est d'avoir un papa et une maman, d'être attendu et aimé. Bien sûr aussi que l'amour, pour être vécu dans sa plénitude, doit se vivre dans la durée et dans la fidélité. Mais les innombrables familles qui ne peuvent pas vivre cela doivent-elles être considérées comme des familles de seconde zone ? Dieu, en tout cas, ne porte sur aucune d'entre elles un regard de jugement ; il les convoque toutes à la même sainteté, à partir de ce qu'elles sont et non pas de ce que nous rêvons pour elles.
C'est encore Noël.
Même si c'est déjà l'année prochaine...
En guise de carte de voeux, voici une photo de la crèche installée dans l'église du haut à Sainte-Bernadette. Une jolie petite famille... Qui ne doit surtout pas nous faire oublier qu'elle n'avait rien de la famille idéale, comme nous le rappellent les textes de la messe d'hier.
Même si c'est déjà l'année prochaine...
En guise de carte de voeux, voici une photo de la crèche installée dans l'église du haut à Sainte-Bernadette. Une jolie petite famille... Qui ne doit surtout pas nous faire oublier qu'elle n'avait rien de la famille idéale, comme nous le rappellent les textes de la messe d'hier.
Inscription à :
Articles (Atom)