mercredi 8 février 2006

Justice.

Aujourd'hui, audition du juge qui a instruit l'affaire d'Outreau. C'est réjouissant de voir à quel point l'opinion est mobilisée autour de la manière dont la justice est rendu dans notre pays.

Il y a quelques années, dans le petit village d'Ahuy, tout près d'ici, un homme, accusé d'avoir abusé d'une petite fille placée en nourrice chez son épouse, avait été emprisonné plusieurs longues semaines sans autre jugement que la décision d'un homme qui, comme à Outreau, s'était basé sur la déclaration d'un très jeune enfant manipulé par sa mère. Il est maintenant libre et lavé de tout soupçon, mais le traumatisme demeure. Il n'a pas obtenu de réparation du préjudice subi, ni d'excuses, bien entendu.
D'autres ont été condamnés eux aussi sur les seules affirmations de victimes tout aussi peu fiables que les jeunes d'Outreau. Je pense en particulier à François Lefort, condamné l'an dernier après un procès dont les médias eux-mêmes avaient relevé les incohérences.

Personnellement, j'ai renoncé depuis longtemps à recevoir seuls des enfants chez moi. Je sais que certains jeunes de l'aumônerie ont été interrogés par leurs parents sur mon attitude à leur égard. Une méfiance s'est instaurée.

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