jeudi 4 décembre 2008

La main dans le sac

Pourquoi, sur un sujet aussi essentiel que l'accompagnement de la fin de la vie, les personnes qui sont chargées de réfléchir et de prendre des décisions tentent-elles, au risque de la malhonnêteté, de faire passer leurs idéologies avant la recherche de la vérité ?

Gaétan Gorce, député de la Nièvre, regrette que la mission Léonetti exclue l'instauration d'une "exception d'euthanasie". Il parle de "personnes qui ne se voient proposer aucune issue, ni juridique ni médicale, comme c'était le cas de Chantal Sébire".

M. Gorce ne peut ignorer que Chantal Sébire s'était, au contraire, vu proposer plusieurs solutions, qu'elle avait toutes refusées. Continuer à affirmer le contraire, c'est jeter le discrédit sur celles et ceux qui ont courageusement accompagné la fin de la vie de cette femme.

D'autre part, comment ne pas s'interroger lorsque le député déclare que "philosophiquement", il n'est "pas opposé" à la proposition de Laurent Fabius en vue de légaliser l'aide à mourir ? Ce "philosophiquement" veut dire en réalité "dans l'idéal", car M. Gorce déclare dans la phrase suivante que notre société est incapable de la mettre en œuvre. Quel est donc ce changement de société, ces changements de comportements que les partisans de l'aide à mourir appellent de leurs voeux ? Qu'est-ce qu'un idéal que personne ne peut ou ne veut mettre en pratique ?

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Le problème, c'est que pour les gens qui ne croient pas en Dieu ni en la vie après la mort
(comme ça a été mon cas il y a quelques années),
la vie ne pèse aucun poids!
Alors, tant qu'on ne souffre pas trop, on peut rester, même si on se demande pourquoi. Mais dès qu'on souffre, il n'y a plus aucune raison de rester en vie.
Mais vraiment aucune.
Sauf à la limite si on a des enfants qui ont besoin de nous.

Ce n'est que lorsqu'on se rend compte que même après la mort, la vie continue, que dans un premier temps, on peut essayer de ne pas trop souffrir dans l'au-delà (ce qui donne des comportements religieux assez égoïstes), puis peu à peu, en se libérant de cette peur de souffrir, on peut entrer dans une véritable dynamique de vie , c'est à dire de recherche du bien, du vrai, et finalement, de l'amour.
Mais cela ne peut pas être entendu dans une société où on a interdit d'annoncer le Royaume de Dieu.
Il faut commencer par là, en commençant par l'autre côté, on reste dans un dialogue de sourds.

Anonyme a dit…

Tiens comme un écho voici ceci dont parle Koz sur son blog http://www.plusdignelavie.com/index.php

Anonyme a dit…

est-ce une solution quand la seule solution est de continuer à souffrir jusqu'à épuisement du corps après avoir été enfermé dans la douleur?...

Anonyme a dit…

Cette semaine,une femme de 70 ans a été graciée sur réquisition de l'avocat général,pour avoir administré une dose de somnifères trop importante à son mari et avoir provoqué sa mort. Il était hémiplégique après un AVC.Elle avait ensuite elle même tenté de se suicider.On nous dit que le couple avait soigné et perdu deux fils myopathes de 18 et 20 ans.
Je plains la justice et les politiques d'avoir à juger ou à légiférer face à de telles situations.Je ne peux que prier pour cette femme et dire
"Mon Dieu, où étiez-vous?"

Anonyme a dit…

En même temps, même si c'est douloureux pour les juges,
-encore que c'est à mon avis moins douloureux pour eux à juger que quelqu'un qui a violé et brûlé 7 enfants-
n'est-ce pas justement en continuant à confier tous ces cas limites à la justice qu'on pourra garantir que l'administration de la mort ne se fait pas par intérêt personnel, et donc éviter les dérives?

Sait-on assez que l'avortementa été légalisé à l'époque en lançant comme prétexte pour l'apitoiement médiatique (j'y étais!) l'idée de filles de 15 ans violées par 15 types,
et que son taux atteint aujourd'hui 250 000 enfants par an (alors qu'il y a 750 000 naissances), rien qu'en France!
Il n'y a quand même pas 250 000 filles de 15 ans violées par 15 types chaque année en France...
On nous a menti, et maintenant, plus personne ne fait attention à la vie, on couche avec n'importe qui, et on se fiche des conséquences (pour les garçons),et les filles avortent dans le secret, endurcissent leur coeur, et se réveillent 10 à 20 ans après avec une vie vidée de son sens.
qui a gagné quelque chose? Personne.


En Hollande, les personnes âgées se sentent un poids trop lourd pour les jeunes générations, et elles n'osent pas vivre trop, elles demandent l'euthanasie même si elles ne souhaitent pas mourir, tant c'est devenu une normalité de se faire tuer quand on est vieux.

Les législateurs de ce pays ont bien mis en garde la France, en disant que ça ne résolvait pas grand chose de légaliser l'euthanasie. De plus, comme c'est rentré dans les mœurs, il y a 50% d'euthanasies clandestines dans ce pays là, bien que ce soit autorisé, car des gens préfèrent éviter d'avoir à demander l'avis obligatoire du médecin, seul garant de la liberté de la personne tuée.
Ce qui signifie que ces personnes, dans 50% des cas, ont probablement été euthanasiées sans l'avoir demandé.
ça, c'est la réalité.
Bien loin de la pseudo compassion qu'on nous étale dans les médias.
Et que deviendront la recherche sur Alzeimer? Et le trou de la sécu et le problème des retraites? simple: on assouplira la loi sur l'euthanasie pour faire diminuer les dépenses, on gaspillera les recettes entre les labos et les ministres, et on dira que l'équilibre est parfait.

On ne pourra plus mettre un pied dans un hôpital sans trembler, et on mourra d'une grippe ou d'une angine.

les cas de personnes qui souffrent doivent nous interpeller, certes, mais à alléger leur souffrance et à lui donner son véritable sens, pas à fuir toute souffrance. sinon, les enfants finiront par demander l'euthanasie avant d'aller chez le dentiste!

Anonyme a dit…

Je part du point de vue que l'existence d'une vie après la mort n'est qu'une hypothèse parmi des millions qui sont possible ; parce que l'homme préfère se voiler la vérité et penser que quelque chose est au dessus de lui plutôt que de se concevoir le vide, qui aparait comme encore plus insupportable après la mort. Pourquoi passer les derniers instants de sa vie en tant que légume incapable de parler, d'écouter, de voir, ne pouvant que souffrir. Selon moi, l'enfer s'il doit y en avoir un, c'est ça. Je sais pertinemment que dans un moment comme ça je souhaiterais mourir de suite, du moins si la seule issue possible est la mort, les arguments du genre "on tuera pour une grippe, pour alzeimer" etc sont ridicules et hors de propos, les partisans de l'euthanasie ne sont pas des gens dénués de morale, et selon moi, empêcher les gens de souffrir est bien une action moral -la moralité ne s'est jamais située dans la croyance ou non en quelque religion. Je ne comprends pas bien le raisonnement au fait, je vais prendre le point de vue religieux (même si je n'y crois pas) dieu aime l'homme, Jesus est amour, pourquoi dieu voudrait-il donc que sa créature terrestre favorite souffre et souffre encore alors qu'on a le moyen d'y mettre un terme?

Anonyme a dit…

Jésus est venu souffrir avec nous.
Il n'a pas demandé à être euthanasié.
Par contre, il est mort et ressuscité.
C'est vrai que ça nous dépasse,
mais quand on a perdu une personne très proche et qu'on s'est rendu compte de tous les signes qu'elle nous donnait après sa mort, on ne peut plus douter de la vie éternelle.
Alors, subitement, on ne joue plus à l'apprenti sorcier avec la vie sur terre, que ce soit en tuant son enfant, ses parents, ou des malades ou en manipulant des embryons.
On ne sait pas ce que vit l'âme de ces personnes pendant ce temps.
Le corps n'est pas tout.