mercredi 20 avril 2011

Abidjan : les convulsions de l'après-Gbagbo.

A Abidjan libérée de son tyran, c'est une terreur d'un nouveau genre qui s'est abattue : l'épuration vise les étudiants, soupçonnés d'être des suppôts de l'ancien régime - Charles Blé Goudé, l'ancien bras droit de Gbagbo, avait fait des universités l'un des principaux lieux d'agitation gabgbiste, et constitué des milices qui laissent aujourd'hui un affreux souvenir.

Voici ce que raconte François, dont j'étais sans nouvelle jusqu'à ce jour :

Avant-hier, quatre personnes armées sont arrivées à la maison. J’étais avec David, bien sûr.

Et là, ils ont dit qu'ils cherchent les étudiants qui se sont cachés à la maison.

On a dit qu'il n'y avait pas d'étudiant, et ils on dit que vous bien sûr ; donc ils m'ont pris avec David dans l'arrière de leur 4*4

Je priais dans mon cœur, je demandais a Dieu de nous sortir de cette situation comme il a secouru les fils d'Israël dans la détresse. Nous sommes arrivés au cimetière.

Ils nous ont fait descendre, et là leur chef me demande :

« tu crois en Dieu, fais ta dernière prière »

Je lui ai dit « ok, accorde moi une minute ».

Pendant que je priais, un cargo plein d'étudiants est arrivés, et nous ils nous ont demandé de partir.

Voila comment on a échappé à la mort.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est une constante chez les étudiants ; se sentir incompris !
Mauvaise blague mis à part, j'ai l'impression qu'ils ont échangé la peste contre le choléra.
Et comme vous dites très justement, ce sont les petits qui trinquent.

Anonyme a dit…

Et sait-on ce que sont devenus les étudiants du "cargo" ?
JB