jeudi 2 février 2006

Caricature

Sujet de ce matin, chez tous les commercants du quartier : les caricatures de Mohamed (le prophète de l'islam, pas le boucher du coin) parues dans "France-Soir". Les avis sont partagés. Mon avis à moi l'est également... Tout ce que je vois, c'est que cela fait monter un petit peu plus la tension entre les personnes, pour ne pas dire les communautés.
Le boulanger (musulman) me fait part de son inquiétude : ce genre d'affaires ne fait que verser de l'eau au moulin des extrémistes.

En sortant du magasin, mon sac plein de pommes et de fromages se perce. Ca, c'est une vraie catastrophe ! Tout s'est mis à rouler dans tous les sens sur le trottoir, sous le regard goguenard des passants. Le pire, c'était le camembert, qui s'est mis comme par hasard sur la tranche et a filé droit devant ; je l'ai arrêté juste avant qu'une voiture ne passe dessus. Heureusement, une dame, convenablement voilée, m'a donné un autre sac pour que je puisse récupérer mes affaires...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

de Mohamed ??

Emmanuel Pic a dit…

Mohamed : ben c'est celui que tout le monde appelle Mahomet, mais son vrai nom c'est Mohamed eh oui

+I+ a dit…

http://lexorandix.blogspot.com/

Notre pays marcherait-il sur la tête ?
Ce qui se passe ces jours-ci dans la presse est vraiment étrange.
Dans toute religion, il y a un espace sacré. Profaner ce sacré, c'est atteindre au coeur même de leur foi les croyants de cette religion.
Lorsque on touche à la personne du Christ, lorsqu'on ridiculise un aspect de ma foi chrétienne, je me sens blessé... même si je me contente d'un sourire gêné parfois. Etre disciple du Christ, c'est aussi être acteur de paix... J'essaye de faire en sorte que ma réponse ne soit pas violente... car rien ne justifie la violence !
Toucher à la personne du prophète pour un musulman, c'est l'atteindre au coeur même de sa foi, lui faire du mal, le blesser. Dans l'affaire des caricatures, on a fait du mal aux croyants musulmans. Et certains parmi eux exploitent cette blessure, laissent éclater leur colère, leur violence. Cette réaction est sans doute disproportionnée... Pas totalement explicable...
Mais le plus choquant, n'est-ce pas la réaction de la presse ?
Celle-là même qui conteste le sacré de la religion musulmane en la bafouant, en proclamant qu'on a droit d'y toucher, est en train d'élever sur leur autel le nouveau dieu "la liberté de la presse" ?
On n’a plus le droit de toucher à ce dieu de "la liberté de la presse" ! Aucun homme politique n'a osé dire qu'il y a peut-être des limites à cette liberté... ne serait-ce que le respect des personnes, que le minimum de déontologie ! Non, le dieu "la liberté de la presse" s'impose à tous ! Nous avons intérêt à tous être des fidèles adeptes obéissants de cette nouvelle religion de "la liberté de la presse" ! Plus le droit de penser autrement !
L'obscurantisme n'est pas toujours où on croit le trouver !