mercredi 23 mai 2007


La politique se glisse partout...

Ca fait des années que ça dure : l'église d'Arc-sur-Tille, bourg des environs de Dijon, s'enfonce dans un sol sablonneux, et la décision est prise par le Conseil municipal, en accord avec l'archevêché et les autorités départementales, de la détruire ("déconstruire", dit-on : M. le maire aurait-il lu Derrida ?) et d'édifier à la place un local qui serait affecté au culte en remplacement. La raison principale : le coût que représenteraient des travaux de restauration.

Mais voilà. Nous sommes en France, et quand une décision est prise, elle divise aussitôt la population : une association s'est constituée, a récolté paraît-il 200 000 euros et demande de nouvelles expertises dans le but d'abandonner la "déconstruction" et de restaurer le bâtiment, qui n'a pas d'intérêt architectural majeur mais auquel les habitants sont très attachés.

L'article du Bien Public de ce jour relate assez fidèlement l'histoire, du point de vue de l'association de sauvegarde de l'église. Il n'oublie que deux choses : celui qui préside aux destinées de l'association n'est autre que l'ancien maire, battu aux dernières élections, et qui compte bien se servir de l'affaire pour réconquérir son siège ; et le nombre d'habitants du village excédés par cette affaire ne cesse de croître, alimentant une indéniable déception vis-à-vis de l'Eglise avec un grand E.

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