mardi 11 mai 2010

Un polar qui tombe à point nommé.

Pas la peine de se payer une agence de pub, le Saint-Esprit fait très bien le boulot quand ça vaut le coup : au moment où des journalistes de France 2, en prenant quelques libertés avec l'éthique professionnelle, infiltrent une école liée à la communauté traditionaliste bordelaise du Bon Pasteur, le père Francis Ayliès, curé d'une paroisse populaire de la même ville, sort chez JC Lattès Le corps du crime, roman policier qui met en scène la rivalité entre catholiques intégristes et partisans de l'"Eglise de Vatican II".

Rien à dire encore sur le roman, que je n'ai pas lu... Mais un confrère qui publie, ça vaut bien un petit coup de pub. Une interview dans Sud-Ouest, le quotidien aquitain, ne donne pas l'impression que le P. Ayliès regarde d'un très bon oeil ce qui se passe à Saint-Eloi et aux alentours. Il faut dire que le clergé de Gironde n'a pas été tendre, ces temps-ci, pour les prêtres du Bon Pasteur. A Bordeaux sur France 2, à Dijon dans La Gazette : les écoles traditionalistes seraient-elles dans le collimateur des médias ? De mon côté, je persiste : c'est bien beau de dire que les tradis ne sont pas gentils, mais qui se donne vraiment la peine de se demander pourquoi on en voit tant ?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Article intéressant !

Anonyme a dit…

On en voit tant car ils font beaucoup de bruit (les boites vides sont celles qui font le plus de bruit)et veulent imposer de façon autoritaire leurs interpretations à la hierarchie, pourtant les premiers chrétiens disaient la messe en grec et non en latin (regardez leurs sites, Peri..., M. B.... je ne donne pas la suite volontairement pas de pub bien que cela ouvrirait les yeux de certains sur leurs sentiments non chrétiens...)et aux autres catholiques étant encouragés par Rome au point que l'on a honte de dire que l'on est catholique car on nous identifie à eux.
Leur message est bien peu conforme à l'enseignement du christ et rappel nos souvenirs les plus négatifs de jeunesse d'une religion autoritaire. Confession obligatoire chaque semaine, dizaines de notre père et de je vous salue marie toutes les heures jusqu'à 19 ans, certificats de messe chaque dimanche à présenter le lundi........
Rome combat le relativisme. Le contraire est bien la pensée unique qui conduit logiquement au totalitarisme que veulent les intégristes
NOSLO

Sylvie a dit…

Ce n'est pas le moment et c'est un peu facile actuellement de dénoncer des abus de pouvoir,réels ou non, sur des esprits; alors que nous sommes nous-mêmes dans notre Eglise copieusement salis par des affaires d'abus de pouvoir sur des corps.

Emmanuel Pic a dit…

@ NOSLO :

Votre remarque est intéressante, et illustre parfaitement là où je veux en venir. Car elle rapproche l'intégrisme d'aujourd'hui de la religion d'hier. Or, intégrisme et "traditionalisme" n'ont rien à voir avec la manière dont le catholicisme a pu être vécu jusqu'aux années cinquante : ce sont des reconstructions artificielles, effectuées par des gens qui n'ont pas connu cette époque-là et donc ne peuvent en aucun cas s'en prétendre héritiers. En cela, les intégristes sont de parfaits produits de la modernité, ce qui rend absolument non-pertinents tous les reproches de retour en arrière qu'on leur adresse. L'intégrisme n'est pas un retour en arrière : c'est, hélas, une fuite en avant.

Anonyme a dit…

Je trouve au contraire que Monseigneur RICARD est bien aimable avec des abbés remis directement par Rome dans le giron de l'église, sans faire repentir, sans avis favorable de la hierarchie française, de quoi devenir gallican!
En faite à Bordeaux La Guerre y est...Et cet abbé a déja, avec ses phalanges occupé violamment des églises à Paris et Bordeaux et ce depuis 30 ans.
Vous penserez peut être qu'il faut être sévère lorsque les phalanges Dijonnaise qui sont sur votre paroisse viendrons retourner l'autel de votre église et vous obliger à dire la messe dans une langue que nous ne comprenons pas, le latin et en parlant des juifs perfides durant l'office.
JC

Anonyme a dit…

<> car ils sont plus visibles c'est tout , une soutane attire les regards .Ne pas répondre à la haine par la haine , nous sommes tous appelés à la Sainteté . MADO

Lolli a dit…

Merci pour l’info, je ne connaissais pas ce livre, j’ai très envie de le lire.
En parlant livre, je ne sais pas si sur ce blog on peut parler bouquin ? J’aimerais pourtant avoir votre opinion sur un sujet précis. Je viens de lire « LES TERRES SAINTES » d’Amanda Sthers. C’est un roman épistolaire que j’ai lu avec plaisir,
En gros c’est l’histoire d’un homme qui élève des porcs à Nazareth, son élevage est sur pilotis car les porcs ne peuvent toucher la terre Sainte. L’éleveur devient peu à peu ami avec un rabbin. Toutes les communautés présentes s’opposent à son élevage, les juifs, les palestiniens, mais aussi les catholiques. Bref, l’éleveur tombe dans un piège tendu par le prêtre et ressort de cette aventure presque hémiplégique, (il est sauvé par son ami rabbin). Je connais mal la situation actuelle à Nazareth mais les catholiques réagissent-ils avec violence ? Tous les personnages de ce livre sont très caricaturés, cependant l’anecdote du prêtre belge qui veut « crucifier » l’éleveur m’a un peu troublée. Avez-vous le même « ressenti » ?
Au plaisir de vous lire.
Lolli

Lolli a dit…

Merci pour l’info, je ne connaissais pas ce livre, j’ai très envie de le lire.
En parlant livre, je ne sais pas si sur ce blog on peut parler bouquin ? J’aimerais pourtant avoir votre opinion sur un sujet précis. Je viens de lire « LES TERRES SAINTES » d’Amanda Sthers. C’est un roman épistolaire que j’ai lu avec plaisir,
En gros c’est l’histoire d’un homme qui élève des porcs à Nazareth, son élevage est sur pilotis car les porcs ne peuvent toucher la terre Sainte. L’éleveur devient peu à peu ami avec un rabbin. Toutes les communautés présentes s’opposent à son élevage, les juifs, les palestiniens, mais aussi les catholiques. Bref, l’éleveur tombe dans un piège tendu par le prêtre et ressort de cette aventure presque hémiplégique, (il est sauvé par son ami rabbin). Je connais mal la situation actuelle à Nazareth mais les catholiques réagissent-ils avec violence ? Tous les personnages de ce livre sont très caricaturés, cependant l’anecdote du prêtre belge qui veut « crucifier » l’éleveur m’a un peu troublée. Avez-vous le même « ressenti » ?
Au plaisir de vous lire.
Lolli