mardi 20 octobre 2009

Du bon usage du lobbying.

Retour sur image : il y a quelques mois, le CCFD Bourgogne Franche-Comté recevait Roland, un congolais animateur d'une ONG dans l'Est du pays. A cette occasion, un parlementaire s'est éveillé à la situation là-bas et a compris l'injustice du pillage dont est victime le pays le plus riche du monde. Et voilà le résultat : un colloque qui se tiendra le 2 décembre prochain au Sénat, organisé par M. Bourquin, sénateur du Doubs, et le CCFD, avec le soutien du Réseau France Afrique centrale (REFAC).

Moi, je dis bravo !

Inscriptions avant le 1° décembre auprès de : c.birene@ccfd.asso.fr

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi, je dis aussi bravo, mais je suis intrigué par le titre. Le "bon usage", c'est quand les raisons sont nobles et le "mauvais usage" quand elles ne le sont pas ?
C'est vraiment complexe cette notion de lobbying

Emmanuel Pic a dit…

Non, non, qui dit bon ne dit pas forcément mauvais, c'est plutôt un encouragement à continuer dans cette voie du lobbying dont nous avons parfois tendance à nous méfier. Le bon usage tel que je l'entends ici, c'est un lobbying qui parvient à ses fins.

Jérôme a dit…

Bravo, c'est un premier pas. Mais qu'elles seront les conséquences de ce colloque ? Des paroles dans le vent ? Où espèront le, le début d'actes ?

AncillaDomini a dit…

Hmm... quels actes ? Perfusion d'argent français/européen ? Ingérence politique et militaire ? Influence diplomatique exercée vis-à-vis des autres pays (lesquels ?) pour qu'ils cessent de participer au pillage ? ... Mais sont-ce des pays étrangers ou des entreprises multinationales qui se livrent à ce pillage ?
Concrètement, "mettre fin au pillage", qu'est-ce que ça veut vraiment dire ?

Une suite de questions... mais ce sont celles que je me pose quand on dit "il faut que ça chage !"
Que ça change, certes, mais comment, par qui, et en combien de temps ? Et surtout, avec quelle direction précise et concrète ? (on est plutôt habitués aux grandes idées vagues)

Est-on bien sûr de ne pas imposer un changement au lieu de se mettre au service de ceux qui le réclament ?
Je veux dire : souvent, le "changement nécessaire" est rapidement suivi d'une avalanche de "bonnes solutions" pensées par des Européens comme des Européens, qui ne "collent" pas aux coutumes africaines... et sont en plus rejetées par principe, parce qu'elles viennent de l'extérieur et non de l'intérieur.

C'est une bonne chose que ce colloque, sans doute un enrichissement profitable à tous les sénateurs. Mais je me demande quels effets concrets pourront en sortir...

Emmanuel Pic a dit…

@ Ancilla : espérons que les intentions sont meilleures. Il n'y a sans doute pas de politique étrangère innocente, mais au moins les élus doivent-ils être informés de la réalité de ce qui se passe, et des conséquences de l'implication de la France dans la résolution de ce conflit.
Si notre pays a encouragé la signature d'un accord de paix parfaitement inégalitaire entre le Rwanda et la RDC, c'est qu'il a une peur panique d'être reconnu responsable en partie du génocide. Les dirigeants rwandais jouent la-dessus avec une totale absence de scrupules, d'autant plus qu'ils sont soutenus aveuglément par les USA qui ont fait de leur pays la plate-forme stratégique de leur présence en Afrique centrale.

do a dit…

"c'est qu'il a une peur panique d'être reconnu responsable en partie du génocide" : C'est aussi à cause d'intérêts financiers immenses! comme au Gabon, où il n'y a pas [encore] eu de génocide...