
Olivier Le Gendre est journaliste, versé depuis longtemps dans les questions religieuses. Son cardinal, lui, n'existe pas... Ou plutôt, il cumule les traits de plusieurs "anciens" de l'époque Jean-Paul II -Martini, Silvestrini... d'autres encore. Il appelle l'Eglise à privilégier le développement et le soutien d'initiatives humbles, et à abandonner les pompes vaticanes : à rappeler que Dieu n'est pas dans la tempête, mais dans la brise légère ; l'Eminence, joignant le geste à la parole, consacre d'ailleurs sa retraite aux enfants d'un pays asiatique où sévissent prostitution, sida et tourisme sexuel. Il renvoie le lecteur à Sarepta, un site web créé pour permettre à des projets de ce type de se faire connaître et de se relier entre eux. On trouvera au passage un certain nombre de "révélations" sur les rivalités internes au sein de la Curie, la guerre au Rwanda, l'attentat contre Jean-Paul II...
Décidément, mes paroissiens ne sont pas tradis. Ils sont perturbés par l'image que donne l'Eglise catholique : vieillotte, autoritaire, dogmatique... Une image tellement éloignée de ce qu'ils vivent eux-mêmes, de leur expérience personnelle de la foi comme libération, soutien, de l'Eglise comme lieu de rencontre et d'amitié. Pourquoi ce décalage entre l'image qu'on leur renvoie et la réalité de ce qu'ils vivent ?