samedi 23 juin 2007


Questions autour de la croissance.

A ma grande surprise, l'encyclique Populorum Progressio, dont on fête cette année les quarante ans, suscite l'intérêt de beaucoup de monde, et provoque beaucoup de réflexions. Invité l'autre jour au Centre Albert Decourtray pour la présenter à un groupe de chefs d'entreprise, la rencontre a débouché sur un débat sur la croissance. Autre surprise : les entrepreneurs présents n'avaient pas connaissance des travaux, pourtant déjà anciens, sur la croissance zéro et la décroissance ; beaucoup mettaient en doute le caractère limité des ressources naturelles de la planète.

A lire à ce sujet, cet article de la revue Sciences Humaines : la croissance zéro est une perspective déjà envisagée par John Stuart Mills...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce n'est pas si étonnant que les patrons/entrepreneurs ne connaissent rien à la décroissance, mais les déconvenues de ces "moutons" de l'ordre industriel et libéral risquent d'être énormes, bientôt ou plus tard.
Catho pratiquant, j'en suis arrivé à observer mes semblables et mon environnement et il est passablement dégradé. Je trouve que Jésus et la Bible nous invitent à la modestie, à profiter des ressources terrestres avec intelligence, ce que ne fait pas l'homme occidental depuis un moment.
Nombre d'individus posent des questions et remettent en cause le modèle de développement actuel, mais ils sont trop souvent considérés comme des allumés, des rétrogrades (cf article de Sciences Humaines) : nul n'est prophète en son pays. Les gens se croient mis en cause dans la remise en cause du système, alors qu'ils en en sont les premières victimes.
L'article de Sciences Humaines est bien mais déconsidère le mouvement décroissant pour son ruralisme, mais l'homme sans la nature, ce n'est plus l'homme. Et l'homme (occidental) a beaucoup oublié la nature : industrialisation, pollution, armement, scientisme, ...

Anonyme a dit…

bonjour,
j'ai decouvert que des pretres avaient des blogs grace a "la croix" que je consulte essentiellement pour la rubrique religion. Venant des sciences "dures", je n'avais jamais ouvert "sciences humaines" pensant que ca devait parler essentiellement de psychologie ou sociologie mais je m'apercois que cette revue est beaucoup plus riche notamment avec la politique, l'histoire, l'économie etc... et notamment cet article sur la décroissance, très intéressant car même si je suis "intégré" dans le société et notamment l'industrie, comme beaucoup j'ai l'impression que notre société va dans le mur notamment pour des raisons environnementales.
Grace à vous je vais lire plus fréquemment cette revue, content de voir que des articles sont libres d'accès et que les thématiques sont très intéressantes.

bonne journée,
michel

Anonyme a dit…

Tout cela c'est de la foutaise et des rèveries de songe-creux. Le retour à la terre, merci bien on a déja donné (la terre ne ment pas disait l'autre et les gogos y croyaient dur comme fer). Moi je crois à la science et à l'ingéniosité de l'homme qui parviendra à trouver et à domestiquer de nouvelles énergies. Contrairement à ce que pensent ces joyeux écolos c'est grace aux progrès de l'industrie alimentaire que l'on mange bien et en sécurité et à satiété (du moins dans les pays industrialisés ou l'on crevait encore de faim en 1850 c'est à dire hier). Critiquer l'homme occidental comme le fait Penet est une sottise : je ne sache pas que les pays non occidentaux soient de grands défenseurs de l'environnement, regardez ce qui se passe en Inde, en Chine ou en Russie, endroits où se préparent de grandes catastrophes alors qu'en Occident on protège la nature tout en développant le PROGRES. Je sais que ces propos ne sont guère politiquement corrects dans ces temps de tiers mondisme mais je préfère regarder la réalité en face.

Anonyme a dit…

Je vous remercie de m'avoir donner à lire l'article sur la décroissance. Je connais plusieurs des personnes citées et je suis émerveillé de voir comment en 2007, on reprend avec vigueur les questions posées en 1970.
Après avoir rédigé un mémoire de théologie sur le "développement, sacrement de salut" 1969, j'ai pondu plusieurs études sur l'importance du repos, du non travail. J'ai travaillé plusieurs années avec divers emplois salariés. Et je reviens maintenant avec l'objection de croissance.

Nous mettons en place un groupe de réflexion théologique. Voilà, c'est ce que je voulais vous dire au cas, où vous-mêmes, ou des gens de votre connaissance se sentent concernés... Ce que je pense.
Nos sommes de Lyon.
Amicales salutations