dimanche 16 décembre 2007

Droits des patients.

Samedi, à l'heure de la messe, coup de téléphone émanant de la clinique voisine : il fallait voir d'urgence une dame "avant son départ". En fait de départ, elle était mourante.

Comme ça se passe souvent comme ça, je me suis étonné : cette dame, hospitalisée depuis plusieurs semaines, n'avait-elle pas manifesté plus tôt le désir de rencontrer un prêtre ? Pourquoi n'avait-on pas contacté alors le service d'aumônerie ? C'est simplement, m'a-t-on dit, que les malades ne sont pas vraiment informés de leur droit d'être visités par un ministre de leur religion. Et comme ce qui gouverne les comportements, ce sont les souvenirs du catéchisme et les fantasmes véhiculés par les séries télévisées (l'extrême-onction juste avant de passer de l'autre côté), les familles attendent le dernier moment pour appeler le prêtre.

Je n'ai pas regretté, bien sûr, les instants passés en la compagnie des enfants de cette dame, qui était elle-même inconsciente. Mais je regrette qu'on ne lui ait pas proposé plus tôt de recevoir la visite qu'elle attendait.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Surtout que ce Sacrement ne fait pas mourir!
Ma mère l'a reçu trois fois.

Anonyme a dit…

Bonjour et bravo pour votre "blog d'un curé de province" que je découvre... J'en profite pour vous signaler celui-ci, qui est un peu l'équivalent version "paroissien de banlieue" : leParoissien.fr (je précise que je ne suis pas un de vos paroissiens !)

Anonyme a dit…

Je rends grâce à Dieu pour mon grand oncle prêtre ,de santé fragile, n'a pas hésité à répondre à l'appel,en peine nuit d'hiver,d'un paroissien .Il est mort d'une pneumonie.
Je rends grâce à Dieu pour ce prêtre de Marseille qui s'est dérangé ,en pleine nuit, en dec 1993 ,à l'appel de mon père mourant .
Je rends grâce à Dieu pour ce prêtre de Bordeaux qui s"est dérangé,en pleine nuit, en mai de cette année à l'appel de ma mère mourante .J'ai fait fait pas mal de séjours dans cette clinique en question .

Anonyme a dit…

Dans ma ville (Auray, 56), le sacrement des malades est célébré collectivement une fois par an au cours d'une messe, les personnes qui se sentent concernées sont invitées à s'inscrire et à en parler autour d'elles, c'est une cérémonie émouvante et vivifiante pour tous les participants, ceux qui reçoivent le sacrement comme les paroissiens habituels. Cela ne fait pas mourir, comme dit Julie, cela aide à la conversion, et cela apaise un sentiment d'urgence et d'impréparation qui peut parfois rendre plus cruelle la dernière étape d'une vie qu'on aimerait franchir dans la confiance.
Peut-être est-il possible de mettre en place ce genre de célébration dans des maisons de retraite ? Quant à l'aumônerie dans les hôpitaux, malheureusement...
Et pourtant quel lieu de mission qu'un hôpital...