mercredi 16 janvier 2008

Questions sur la messe

Nouvelle polémique autour du geste de Benoît XVI, qui a célébré la messe en public en tournant le dos à l'assemblée. Les uns le déplorent, les autres s'en félicitent, tous s'accordent à voir là un signe montrant que le pape est favorable à un "retour en arrière".

Régression ou pas, je vous donne à méditer ces quelques phrases d'un ami, jeune père de famille, qui ne trouve pas sa place en ce moment dans sa paroisse :

Moi, ce qui m'a tenu dans l'Eglise, c'est des messes où il y avait un temps de partage au milieu, des messes tellement rapides que ça donnait envie d'y retourner le lendemain, des messes de scouts où on était dehors, où on ajoutait des temps scouts dans la messe... Mais pour une messe originale, combien de messes chiantes comme la lune ? (...) Tant que la messe, ce sera "on bloque une heure dans la journée pour aller écouter le prêtre et trois textes, chanter et engueuler nos enfants qui courent dans les allées", je crains que les tratras et les vieux restent les rois de la messe.

Je rajoute mon petit grain de sel : une assemblée qui chante bien, où la Parole de Dieu est audible par tous, dans laquelle chacun se sente accueilli tel qu'il est (et donc avec les petits !!!), présidée par un prêtre qui a le souci d'établir une relation avec les personnes présentes et d'offrir une homélie qu'il a pris le temps de travailler, des célébrations au cours desquelles tous et chacun puissent faire vraiment à Dieu l'offrande de leur vie la plus quotidienne et lui porter leurs préoccupations, leurs peines, leurs joies, ça peut se faire et ça change tout.

Enfin, et pour conclure : il en faut pour tous les goûts. C'est ça la modernité, la possibilité offerte à chacun de prier Dieu là où il en est dans sa démarche personnelle. Je comprends parfaitement que des gens qui ont perdu leurs racines chrétiennes éprouvent le besoin de renouer avec des rites qui sembleront passéistes à certains, mais certainement pas à ceux qui ne les ont jamais connus. Et en cela, je pense que ce qu'a fait Benoît XVI n'a rien de ringard, mais au contraire va précisément dans le sens de cette modernité.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

questions sur la Messe:
Encore et encore cette fausse question sur l'usage ou pas du rite Tridentin...

La véritable question est ailleurs :
Nos célébrations sont-elles "belles ?
Belles : le mot est lâché.
Oui, je dis BELLE, dans le sens où chacune et chacun des acteurs de la Liturgie se sent en COMMUNION avec tous les autres.
Et touner vers Celui qui nous rassemble : Jésus, qui nous ramène inlassablement vers son Père.

J'insiste sur le faît que ce n'est pas la cuisine du prêtre, ou de 2 ou 3 personnages souvent encombrantes - car elles s'accrochent à un service comme une sangsue à une plaie -.
Non. mais, chacun (Laïc, enfant, femme, homme, prêtre, animateur, musicien, personne chargé de l'accueil, ou de la lecture, ou de la Communion, ou...)oui, chacun et chacun, nous ommes sur la même partition dont le titre est : DIEU, MERCI...

Alors, latin, javanais, ou martien, quelle importance de la langue.
Pourvue que tous les chétiens du monde se retrouvent en COMMUNION, sur la partition de Dieu.

A bientôt.

DIDIER.

Anonyme a dit…

Fallait voir l'autre jour sur KTO, la ferveur d'une paroisse tibetaine pendant la messe de Noêl . Le prêtre ne passe qu'une fois par an . Nous sommes des enfants gâtés et exigeants . Le pape fait comme tous les papes son boulot d' UNITE . UNITE avec les Orthodoxes trés attachés à la tradition , il multiplie les signes envers nos frères séparès . Union de prière MADO

Anonyme a dit…

La messe, c'est la relation à Dieu, rendre grâce ensemble et avec joie. Pour ma part, je préfère comprendre ce qui se passe et ce que dit le prêtre, mais nous sommes tous enfants de Dieu. J'ai participé à des messes à Douala où les chants (dans une langue que je ne comprenais pas) sont tellement gais et rythmés qu'après deux heures de célébration j'avais loué Dieu bien mieux qu'au cours de certaines des messes auxquelles je participe dans ma ville natale du sud de la France. Et avec mon petit "Prions en Eglise" j'ai pu suivre les lectures. Et si j'assiste à une messe en latin, mon petit "Prions en Eglise" m'aidera à suivre, et si je suis... par exemple en Hongrie, je ne comprendrai pas mieux ce que dit le prêtre que s'il parle en latin. Bon, j'arrête ce commentaire. Gloire à Dieu qui nous a faits si différents, quelle richesse, quelle beauté, ce serait si terne, la vie, si tout était identique, n'est-ce pas ?
A bientôt et très belle année 2008 dans la diversité.
Christine.

Anonyme a dit…

le problème, c'est que la diversité prend toujours la même direction.

Anonyme a dit…

Quelle direction ? Je ne comprends pas.
Et si c'est la direction de l'autre, où est le problème ?

Anonyme a dit…

Pardon, ce n'est pas très clair en effet.
Je voulais dire que j'étais 100 % pour des messes diversifiées. Sauf que les messes traditionnelles, on les accepte sans sourciller tandis que les messes qui innovent un peu sont toujours montrées du doigt. Si on innove, c'est qu'on succombe à la mode ou que l'on n'est pas capable de résister à la modernité !

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec tout le début de l'article...jusqu'au jugement de "modernité et non de ringardisme" sur la célébration de Benoït XVI, dos aux fidèles, dans la chapelle sixtine : et quand il avait ressorti une espèce de bonnet moyen-âgeux au début de son pontificat, c'était par esprit d'ouverture sur la modernité ?...en quoi est-il moderne quand il se rapproche du décorum ringuard des orthodoxes (qui ne lui en ont aucune reconnaissance) ?
Quant aux messes, il serait grand temps en effet de revenir à des célébrations moins "coïncées" comme celles que j'ai connues dans le cadre de camps scouts où la communion était un vrai partage convivial...comme durant l'authentique Cène.
Mais ce n'est pas sur Benoït XVI que je compte pour aller de l'avant : il n'est pas même un "pape de transition", mais un "pape de régression", en arrière toute le "PanzerPapus" !