samedi 15 mars 2008

Joies et tristesses


Samedi dernier avait lieu la conclusion de la visite pastorale dans le nord-est de Dijon. Rencontre avec des chrétiens engagés dans l'évangélisation de leurs quartiers. Chacun exprimait ses joies et ses peines : joie d'accueillir des familles qui célèbrent dans la vérité le baptême de leurs enfants, de préparer au mariage des couples qui vivent une expérience spirituelle et y rencontrent Dieu, de rassembler des enfants et des parents à l'occasion de la catéchèse. Déception, devant le peu de résultats visibles : on ne revoit pas les fiancés, les familles ne pratiquent pas, les enfants ne viennent pas à la messe... Devant le peu de personnes rejointes (pour 70 enfants au catéchisme, combien dans les écoles primaires ?)

Comment aller plus loin que ces simples constats ?

En se rappelant que Jésus n'a pas cherché à faire des disciples de tous ceux qu'il a rencontrés sur son chemin. Mais qu'il affirme toujours que la femme guérie de ses hémorragies, l'aveugle qui retrouve la vue, le centurion dont le serviteur est malade, sont des croyants, c'est-à-dire des hommes et des femmes qui rencontrent Dieu et qui sont marqués profondément, définitivement par cette rencontre. Le reste de leur histoire avec Dieu ne concerne que Dieu et eux.

5 commentaires:

clo a dit…

Je n'ai pas dormi de la nuit ! Nous sommes allés plein d'espoir voir le prêtre de notre paroisse à Marseille. Mon ami est divorcé depuis 8 ans, moi je suis célibataire. Nous vivons ensemble depuis deux ans et nous avons décidé de nous marier. Nous sommes croyants tous les deux et nous savons l'engagement que cela représente, mon ami ayant été plus que traumatisé par son divorce. Le curé m'a dit que j'étais une femme adultère vivant dans le péché ! J'en suis malade. Ce matin, le coeur dans l'âme nous avons pris la décision de maintenir notre mariage "sans église" mais pas sans Dieu.Nous ferons une cérémonie d'engagement pour dire à nos parents, à notre famille, à nos amis et à Dieu qui lui sait : combien est grand notre amour. Je me souviens d'un prêtre de ma paroisse lorsque j'étais plus jeune qui avait accepté de bénir l'union d'une jeune fille du village. (Elle épousait un camerounais divorcé et musulman) Ils sont toujours mariés et on aujourd'hui une magnifique jeune fille.
Pourquoi l'Eglise rejette-t'elle les croyants ? N'a t'on pas le droit d'aimer une deuxième fois ?
Je souffre mais je sais que Dieu dans son infini bonté me comprend et que le 20 septembre il sera à mes cotés plus que jamais.

Emmanuel Pic a dit…

Ne vous rendez pas malade pour un prêtre qui est lui-même malade...

clo a dit…

Je pense que c'est l'église qui est malade, tout au moins ces dirigeants.
Ne nous étonnons pas en regardant les actualités de voir des évangélistes "américains" remplir des salles avec notre jeunesse.
En attendant malade ou pas l'église qui m'a accueillie bébé, petite fille, adolescente me rejette aujourd'hui ! POURQUOI ?

patriste a dit…

réaction un peu tardive, mais deux questions qui me viennent en tête :
- Comment peut-on se réclamer de l'Evangile, si l'on n'accueille pas ?
- Comment peut-on rejeter une "Brebis" au nom de l'Evangile ?

Anonyme a dit…

Je réfléchis beaucoup à cette situation : tous les deux amoureux, avec la foi et le rejet de l'église qui ne pardonne pas l'échec d'un premier mariage, qui va me priver de la bénédiction qui est pour moi si importante. Oui on a décidé de se marier civilement de dire à nos parents, à notre famille à nos amis la force de notre amour. Hélas mon papa ne m'accompagnera pas à l'hôtel du Seigneur !
Aussi je me permets, mon père de vous inviter à mon mariage, venait partager notre amour et notre bonheur, venait nous bénir. Marseille est une jolie ville, nous serons heureux de vous accueillir et de vous entendre, venait nous apporter la bonne nouvelle.
Je vous attends.