La foi de l'infirmier.
Bernard est mort brutalement ; c'était l'un des infirmiers du centre de soins hébergé par la paroisse. A ma surprise, il n'a pas souhaité d'obsèques religieuses. Nous nous sommes donc retrouvés ce matin pour un temps de recueillement à sa mémoire.
Le choix de Bernard m'a surpris, car je le savais de famille chrétienne. Il a suivi le chemin de beaucoup de gens : baptême, catéchisme, et puis voilà. La dureté de la mort n'en est que plus grande, et les mots plus difficiles à trouver.
Bernard n'était sans doute pas un homme religieux. Mais on ne peut pas dire qu'il n'avait pas rencontré le Christ. Cette rencontre, elle avait eu lieu le jour de son baptême, puis à l'occasion de témoignages reçus de sa famille et de ses proches, dans son enfance. Elle ne l'avait pas laissé indifférent : c'est là, entre autres, qu'il avait puisé la générosité dont il faisait preuve au quotidien. Telle était sa foi à lui : l'aventure d'une Parole semée un jour et qui, comme le grain de l'Evangile, grandit là où elle a été déposée.
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