dimanche 5 août 2007

Des messes pour ceux qui restent.

Les messes en vacances, c'est toujours du sport : où a lieu la célébration ? à quelle heure ?

C'est du sport aussi pour les prêtres qui sont appelés à remplacer les confrères qui partent prendre un repos bien mérité. C'est ainsi que Jacques, la semaine dernière, a fait près de deux cents km dans la journée pour célébrer la messe à l'autre bout du diocèse, devant une assemblée plus que clairsemée.

Heureusement pour lui, Jacques a une voiture. Antoine, lui, dans son diocèse du Congo, quand il part pour un village le dimanche, parcourt à pied des dizaines de km à travers la forêt. Il ne sait jamais s'il sera arrivé le soir en partant le matin, car beaucoup de choses peuvent arriver en chemin. Mais son sort me paraît plus enviable : car la fatigue du trajet est récompensée par l'accueil des villageois. La fête commence le samedi soir, se prolonge la nuit au son des tambours, et culmine le dimanche pendant les trois heures que dure la messe, conclue par un long temps de partage. Le même jour, Jacques part à 7h de Dijon, arrive à 9h, trouve l'église vide, installe tout, célèbre en une heure et repart sans que personne se soit préoccupé de savoir comment allait se poursuivre sa journée.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ça fait mal au coeur pour Jacques et quelle triste réalité!

Anonyme a dit…

Merci Jacques.
La communion et la gratitude sont aussi la dans le silence.
Et merci Emmanuel.

Anonyme a dit…

Merci Jacques.
La communion et la gratitude sont aussi présentes dans le silence.
Et merci Emmanuel.