mercredi 3 septembre 2008

Une révolution silencieuse.

Ce ne sont pas les grandes révolutions qui nous marquent forcément le plus.

Annie est une paroissienne, une amie et l'une de celles qui, dans les années soixante-dix, ont mis au point le diagnostic pré-natal. C'est grâce à elle et à ses collègues que les futurs parents peuvent contempler, des mois avant sa naissance, la petite merveille à qui ils ont donné la vie. Désormais, la première échographie est aussi, dans l'album de famille, la première photo de l'enfant. On le voit, les jambes repliées, les mains à demi-fermées, baignant dans ce liquide nourricier dont nous avons, paraît-il, la nostalgie inguérissable. Une évidence se saisit alors des parents : ce que l'on voit là, c'est un être humain.

Par un étrange paradoxe, cette découverte de l'humanité de l'enfant à naître est arrivée en même temps que la possibilité de lui donner la mort, jusqu'aux derniers jours avant la naissance dans certains cas. Elle est un élément fondamental, peu cité mais dépassant tous les arguments philosophiques et théologiques, dans le débat sur la personnalité de l'embryon.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

intéressant ce paradoxe...