Saccages.
Je viens d'apprendre que la petite église de mon village de vacances (Saint-Genès de Blaye, en Gironde) a été saccagée : vitraux brisés, autel renversé, statues en mille morceaux, chandeliers tordus. Les coupables ont été arrêtés par les gendarmes : il s'agit de trois jeunes des environs, qui depuis des mois s'étaient signalés par des dégradations diverses (tags, effractions, vitres brisées, tentatives d'incendie) un peu partout dans le village. Ils n'avaient pas été inquiétés pour cela, et aucune suite n'avait été donnée aux plaintes déposées. Tout le village savait pourtant, les gendarmes avaient été alertés, le maire avait effectué une démarche auprès des parents, ce qui lui avait valu des lettres de menace.
Il y aurait pas mal de choses à dire sur cet épisode.
Sur les risques que courent les petites églises rurales, qui sont de plus en plus souvent la cible de vandales.
Sur les causes de cette violence envers les lieux de culte (pas seulement chrétiens bien sûr) : à force de dénoncer les religions comme des facteurs de haine, on met en danger les personnes et les lieux. Il me semble qu'on a le droit de critiquer une religion, pas de calomnier ni d'inciter à la violence.
Sur l'impunité dont ces jeunes ont bénéficié malgré les très nombreuses plaintes et les dénonciations. Notre société n'est que faussement permissive. Elle laisse passer les petits délits, mais elle sanctionne très sévèrement les fautes importantes. C'est ce qui arrivera à ces gamins, qui se retrouvent passibles de cinq ans de prison, d'importantes amendes et bien sûr qui devront rembourser les dégâts. Il y a quelques années, deux gamins avaient déjà commencé à casser des vitres un peu partout au village. On avait arrêté ce jeu idiot et les parents avaient été contraints de payer ce qu'ils devaient. Avec le recul, je me dis que c'est une chance pour eux ; ils auraient continué de plus belle jusqu'à ce que la justice passe enfin avec toute sa dureté.
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