La bonne mort.
L'euthanasie fait partie des sujets sur lesquels nos candidats s'expriment volontiers. C'est l'occasion, pour nos futurs gouvernants, de montrer leur ignorance du sujet ; en particulier, ils ne semblent pas savoir qu'une loi a été votée (par eux-mêmes sans doute), qui permettrait de prendre en charge et de soulager la souffrance... si toutefois la dite loi était appliquée. C'est-à-dire, si, au lieu de proposer une nouvelle loi, nos candidats s'engageaient à former les médecins hospitaliers à l'accompagnement de la fin de la vie ; à financer des postes de psychologues pour aider dans ces moments difficiles le personnel soignant ; à financer le congé d'accompagnement qui existe depuis 1999.
Tant de démagogie et d'ignorance me navrent... Elles aboutissent à ce que courent sur le sujet n'importe quelle rumeur : telle personne, gravement malade, envisage de quitter la France pour ne pas être obligée de finir sa vie comme un légume, ignorant qu'elle a le droit de refuser des soins inutiles. Telle autre s'imagine que les médecins vont se servir d'elle comme d'un terrain d'expérimentation et la maintenir artificiellement en vie jusqu'à l'extrême limite.
Je vous renvoie à ce sujet, si vous avez la patience de le lire, au débat qui a cours en ce moment sur Agoravox, pour une fois sans trop de place à l'invective. Je vous renvoie également à l'excellent article de Marie de Hennezel dans Le Monde daté du 28 février.
On aimerait qu'un candidat endosse un jour les habits du pédagogue pour expliquer simplement aux gens que la loi française sur la fin de vie existe et qu'elle est bien faite.
1 commentaire:
pour avoir écouté François Bayrou sur France Culture au rendez-vous des politiques jeudi dernier, il s'est clairement positionné sur l'euthanasie : Une loi existe, il l'a lui même votée et la trouve bonne, pas besoin d'une nouvelle loi.
c'est bien le lien entre le médecin, l'équipe soignante, la famille et le malade qui est en jeu. A chacun de s'écouter et de trouver la meilleure solution pour le malade afin de lui préserver sa dignité. c'est bien le point essentiel, la dignité du malade. la loi actuelle permet à chacun de prendre ses responsabilités tout en restant humain; l'humanité et l'amour d'autrui peuvent difficilement être légiférés.
alors pourquoi des procès comme celui de cette semaine voient encore le jour ?
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