mercredi 14 mars 2007

Mauvaise foi ?

Entendu dans la bouche d'un ami journaliste : "On ne vend pas un journal qui titre 'Aujourd'hui, il ne s'est rien passé..." D'où l'embarras des médias à la lecture de l'exhortation apostolique de Benoît XVI sur l'eucharistie ? Celle-ci reprend les grandes questions qui avaient été soulevées lors du Synode romain de 2005, qui n'avait pas été à l'origine de bouleversements particuliers.

Pourquoi Le Monde y voit-il une manoeuvre destinée à rallier l'aile traditionaliste de l'Eglise ? Il y a bien dans le texte un encouragement à utiliser le latin comme langue liturgique des grands rassemblements, à conserver la richesse du chant grégorien ; il n'y a pas de modification de la discipline de l'Eglise sur le célibat des prêtres et l'admission des divorcés remariés à la communion ; mais sur ces points, le pape ne s'écarte pas d'un iota de son prédécesseur, dont il cite certaines phrases in extenso. Et l'encouragement à tenir compte des indications liturgiques du Missel romain n'est pas invitation au rubricisme, mais au contraire à la prise en compte de la richesse offerte par la liturgie de l'Eglise (voir à ce sujet l'important paragraphe consacré à l'inculturation).

Un paragraphe est consacré à l'adoration eucharistique, qui est sans doute une forme de dévotion traditionnelle, mais un tiers du texte développe le lien entre l'eucharistie et l'engagement personnel et social des fidèles, rappelle l'importance de la doctrine sociale de l'Eglise, le devoir de sauvegarder la Création, évoque les malades, les prisonniers, les migrants...

L'article d'Henri Tincq est un petit chef-d'oeuvre de désinformation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mon père,

J'ai beaucoup aimé votre article sur Agoravox, et je suis persuadée, excusez moi des mots, qu'il est temps de mettre un coup de pied dans la formillière et dénoncer ce qui se trame.
Mon père dirigeait un CFP sur Toulouse (équivalent de l'IUFM)il a été accusé par ses "patrons" dès le départ d'être trop moderne avec ses étudiants, le prêtre qui m'a marié était un de ses bras droit.
Il a été révoqué pour des propos qu'il a tenu, dénonçant les pressions qu'ont subi mon père et lui, des "hauteurs", cette Ecole devait selon "les hauteurs" permettre aux futurs instituteurs d'embrasser aussi les études théologiques. Quand mon père et ses collègues ont autorisé début des années 80, les femmes, il a commencé à se faire taper sur les doigts, et pire dès l'instant où il a ouvert le foyer aux étudiantes..

Nous vivons en 2007, mon père a pris une retraite forcée et anticipée malgré toute la pression qu'il a subi des ses "patrons".
Le CFP de Toulouse n'est plus :
http://www.cfp-france.org/cfp/index.asp
c'est ceci :
http://www.irfec.org/site/026.html

Quand mon père a voulu donner ses chances à des élèves n'ayant pas les moyens d'avancer leur scolarité , il avançait toujours les sommes, et ça n'a pas plu, il a fait trop de social.

le foyer rapportait assez d'argent, et tout l'argent qu'il a pu dégager a été gaspillé en deux mois, dès que les "heuteurs" ont pu mettre la main dessus.

Je ne crois plus en cette Eglise et mes parents n'ont plus.
Je suis triste de voir mon père la larme à l'oeil me parler du bon temps, de son métier qu'il aimait tant, c'était sa passion, enseigner aux futurs professeurs des écoles, j'aurai aimé qu'il finisse sa carrière autrement.

Aujourd'hui, je souhaite pour ma fille, trouver cette Eglise, mais vers quel mouvement Catholique me tourner ? Ou dois je vivre ma Foi encore ainsi ?

Merci de votre lecture.