vendredi 25 novembre 2005

Deuils

La petite église est pleine à craquer. Il y a les amis, les voisins, les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, l'équipe de paroissiens qui a préparé la célébration, l'autre équipe qui s'occupe de préparer l'église. Au premier rang, à côté de son fils, une très vieille dame : c'est son mari que l'on enterre. Ils ont tous deux 94 ans. Mais l'émotion, le chagrin, sont là bien évidemment. La vieilles ne rend pas la mort plus facile.
La célébration commence. Une amie prend la parole pour accueillir. C'est mon tour : quelques mots malhabiles (que dire en face du chagrin ?), une prière. Les petites-filles du défunt viennent lire la Parole de Dieu. Après l'Evangile, à nouveau un petit commentaire pour dire en quoi cette vie, dont je sais peu de choses, a pu accueillir Dieu et le laisser transparaître.
Personne ne se doute du travail accompli par l'Eglise quand elle aide des femmes et des hommes à vivre les premiers temps du deuil. Des paroles qui en d'autres temps ne disent rien, des gestes tout simples, prennent alors, dans la célébration des funérailles, une importance considérable.

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