mardi 22 novembre 2005

Etrangers

C'est un fait admis de tous : les Grésilles sont l'un des quartiers de Dijon qui accueille le plus d'étrangers. On fait souvent le lien entre cette particularité et les difficultés qu'y rencontrent les habitants dans leur vie quotidienne.
Environ trente pour cent des citoyens des Grésilles ne sont pas français. Ca fait beaucoup, c'est vrai. Cela ne tient évidemment pas compte de l'immigration irrégulière.
Mais qu'est-ce qu'un étranger ? La réponse n'est pas la même, selon que l'on est un agent de l'INSEE ou un habitant du quartier. Et c'est dommage, car les relations de voisinage sont construites sur le ressenti, alors que la politique de la ville s'appuie sur une information statistique. Dans la vie, la religion, la couleur de la peau, sont bien plus importants que la nationalité.
Il est impossible de savoir, à partir des chiffres officiels, combien les Grésilles comptent de Musulmans, combien il y a de Noirs. Les habitants, eux, ont leur idée là-dessus. Et cela compte bien plus que tous les chiffres qu'on pourra trouver dans les enquêtes de l'Insee. Plus grave encore : cet écart entre le ressenti et l'histoire officielle discrédite insidieusement toute information en provenance des administrations et des médias.

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