Etrangers (suite)
Elle s'appelle Catherine. Avec ses petits qui s'accrochent à elle, je la vois depuis quelques dimanches au fond de l'église. Une petite famille de Noirs qui ne doit pas avoir chaud en ce mois de février. A la sortie de la messe, je réussis à lui parler.
Elle me dit simplement qu'elle et ses cinq enfants sont arrivés du Congo peu avant Noël ; ils logent dans une chambre au Centre de Rencontres Internationales. On leur sert un seul repas par jour, ils n'ont aucune ressource.
Cinq enfants et une maman dans une chambre d'étudiants depuis un mois ? La conférence Saint-Vincent de Paul, alertée, ainsi que le Secours catholique se mobilisent : on lui trouve de la nourriture, on s'occupe de les aider à trouver un logement plus décent. Et comme une paroissienne m'a demandé de leur donner de l'argent de sa part, je vais leur rendre visite.
A l'accueil du Centre, je demande naïvement à parler à la dame congolaise qui habite là, car je ne connais pas son nom. Erreur : elle n'est pas la seule... renseignement pris, il y a ici un étage plein de réfugiés qui attendent de voir leur situation régularisée. Encore quelque chose dont on ne parle pas.
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