mercredi 7 décembre 2005

Deux jours à Strasbourg.

Je fais partie d'un petit club très sympathique : les vicaires épiscopaux de grandes villes, c'est-à-dire les prêtres chargés de l'animation pastorale des villes de, disons, plus de 150 000 habitants. Nous nous retrouvons chaque année, et cette fois-ci nous étions invités par les Strasbourgeois à visiter les Institutions européennes.
C'est beau. D'immenses bâtiments, au bord de l'eau : Conseil de l'Europe qui fleure bon les années soixante-dix, gigantesque Parlement européen, palais des Droits de l'Homme à l'allure plus ludique avec ses coupoles et ses portes de toutes les couleurs.
L'europessimisme est ici de rigueur, on est sous le choc de l'abandon du projet constitutionnel et personne ne voit comment sortir de l'ornière. Catherine Trautmann a été la seule à proposer une issue : l'union des Etats est achevée, on doit maintenant passer à la concorde entre les personnes. Pas mal !
On traite ici les religions comme de véritables partenaires : un bon nombre d'ONG confessionnelles participent aux travaux du Conseil de l'Europe, et le lobbying catho est extrêmement important entre les séances, même si l'essentiel se passe à Bruxelles. Gros décalage avec les invectives françaises et le refus d'envisager sérieusement le fait religieux dans notre pays.
Nous avons beaucoup parlé de cohésion sociale, et donc des immenses difficultés d'un bon nombre de familles. Les solutions proposées sont toutes d'ordre financier : subventions, allocations... mais surtout rien qui puisse suggérer un encouragement, par exemple, à former des familles stables.

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