jeudi 1 décembre 2005

Un truc pour les riches.

Dimanche dernier, j'aurais dû baptiser une fratrie de trois enfants. Des gens du quartier : on a eu la maman au caté. La voilà maintenant, encore toute jeune, à la tête d'une petite famille avec son compagnon (lequel n'est pas le père biologique de tout le monde, mais comme il est difficile d'avoir une idée précise là-dessus, pour simplifier les enfants portent le nom de leur mère).
Si ceux-là ont assez de ressource intérieure pour demander le baptême de leurs enfants, quelle doit être la situation familiale de ceux qui n'y songent même pas ?
On s'est tout de même enquis de savoir si les parrains choisis étaient eux-mêmes baptisés. La réponse du papa n'a pas manqué de sel : "Evidemment, ils sont baptisés, à la mairie ou à l'église mais ils sont baptisés".
Après un bon nombre de rencontres, l'équipe chargée de la préparation a fini par accoucher, avec eux, d'une célébration. On a fait un joli livret, on l'a photocopié, on a installé une cuve dans la crypte car le baptistère est trop froid à la mauvaise saison.
Et puis voilà, ils ne sont pas venus. La veille, ils ont laissé un message au répondeur : les grands-parents ont eu un accident de voiture sans gravité, mais qui les a trop choqués pour qu'ils puissent être là.
Le baptême est remis à plus tard.
Le baptême, c'est vraiment un truc pour les riches.

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