mercredi 3 janvier 2007

"Bricolage" et modernité : bouleversements dans le culte catholique.

Hier, une famille est venue préparer les obsèques d'un monsieur très âgé. Ce n'est pas moi qui les ai reçus, mais l'équipe qui a en charge l'accueil des familles en deuil.

Le rencontre a duré plus de deux heures. A la sortie, j'ai appris que la famille avait pris énormément de temps pour préparer la célébration, choisissant les textes, les musiques... Ce souci du détail est rare dans les célébrations d'obsèques. Il est courant pour les baptêmes des enfants, et plus encore pour les mariages. La sociologue Danièle Hervieu-Léger rapproche cette attitude des pratiques de "bricolage religieux" : le souci d'être acteur des moindres détails de sa propre vie est présent jusque dans les actes cultuels, qui ne sont plus régis par la seule tradition.

On n'a sans doute pas fini de prendre la mesure de ce que cela signifie pour la pastorale, et pour la théologie. Mais les prêtres savent ce que cela peut avoir d'épuisant, puisqu'il s'agit pour le célébrant de prendre le temps de préparer individuellement et longuement chaque célébration, de se mettre à la portée d'une assemblée à chaque fois différente et qui demande à être reconnue dans sa singularité.

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