lundi 1 janvier 2007
Saintes familles.
Saintes familles : c'est le titre du dossier spécial d'Eglise en Côte-d'Or de décembre, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture. Chacun aura noté le pluriel, inhabituel et qui a donné lieu à quelques débats au sein du Comité de rédaction.
Nous fêtions justement hier la Sainte Famille. Cette "sainte famille" n'était pas parfaite : elle a été traversée par des crises qui auraient pu la faire éclater. Ce qui a fait sa sainteté, c'est qu'elle a su accueillir dès le départ l'imprévu de Dieu : arrivée inopinée de l'enfant, visite des bergers, puis des mages, massacres d'Hérode, fuite en Egypte... jusqu'à la disparition de Jésus pendant plusieurs jours au cours d'un pélerinage à Jérusalem.
Il ne s'agit pas là de dire que toutes les manières de vivre en famille se valent. Bien sûr que l'idéal, pour un enfant, est d'avoir un papa et une maman, d'être attendu et aimé. Bien sûr aussi que l'amour, pour être vécu dans sa plénitude, doit se vivre dans la durée et dans la fidélité. Mais les innombrables familles qui ne peuvent pas vivre cela doivent-elles être considérées comme des familles de seconde zone ? Dieu, en tout cas, ne porte sur aucune d'entre elles un regard de jugement ; il les convoque toutes à la même sainteté, à partir de ce qu'elles sont et non pas de ce que nous rêvons pour elles.
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