mercredi 10 janvier 2007

Minoritaires.

Enième sondage sur les religions en France, énième dégringolade du catholicisme : nous en sommes à 51 % de catholiques dans notre pays. Rien d'étonnant, il suffit de faire un tour dans les paroisses le dimanche. Les autres religions semblent stables, et archi-minoritaires (l'Islam qui fait tellement peur affiche 4% d'adhérents...).

Il faut donc se résoudre à être une minorité. Je ne dis pas ça seulement pour les catholiques, qui le savent depuis longtemps : mais pour tous ceux qui voient encore dans l'Eglise catholique une menace pour la démocratie, la paix, les droits de l'homme, et que sais-je encore. Une minorité, mais très présente symboliquement, culturellement, efficacement... Avec la liberté d'intervenir dans la vie sociale, d'exprimer des opinions en demandant le respect. A mon sens, les catholiques n'en seront alors que plus libres.

Le nombre de sans-religions explose (près d'un tiers de réponses). Rien d'étonnant non plus ; c'est dans l'air du temps. Là encore il suffit d'être attentif à ce qui se dit dans les médias, le monde de la culture et tout ce qui fait l'opinion : rien de mesurable, mais des simplifications ahurissantes qui voient dans les religions un facteur de violence, d'abrutissement des masses.

Parmi toutes les questions que pose ce genre d'enquêtes : comment l'Eglise (catholique) prend-elle en compte un tel bouleversement ? Un pasteur évangélique, Brian Mc Laren, parle de "réinventer l'Eglise" ; sans aller jusque-là (car une telle réinvention devrait être sans cesse réinventée), on est obligé d'admettre que ce qui se transforme dans notre monde doit avoir des retentissements sur la vie de l'Eglise.

Aucun commentaire: