Durer dans un monde en mouvement.
Deux jours à Paris avec les animateurs des réseaux "Eglise et Société" (aussi appelés "antennes sociales"). Au menu, une réflexion menée par M. Villeroy de Galhau, PDG de Cetelem - un organisme de crédit à la consommation. Tout pour plaire, ce monsieur : énarque, polytechnicien, ancien chef de cabinet de Strauss-Kahn...
Le sujet était abstrait mais finalement pas tant que ça. Il s'agissait de se demander comment on pouvait construire un vivre-ensemble, dans le long terme, avec des gens qui de plus en plus s'engagent et vivent dans un temps très court.
C'est une vraie question. Mais aussi un débat qui peut vite entraîner sur une pente dangereuse : celle du jugement et de la condamnation de ces jeunes qui ne vivent que dans le court terme, de cette société dominée par les puissances du marché, etc. En ignorant que si le monde est ce qu'il est, c'est que nous y trouvons notre avantage. Même ceux qui en sont exclus souffrent précisément d'en être exclus, et leur rêve est d'y être admis, pas de le remplacer par un autre monde...
Avant de porter ce genre de jugement, ne vaut-il pas mieux d'abord comprendre la situation, s'en donner les moyens et le temps ? Admettre qu'il est bien de vivre dans ce monde où tant de possibilités sont offertes à tous pour construire sa vie du mieux possible ? Et se demander, plutôt que de dénoncer, comment davantage de personnes pourraient en tirer parti ?
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