vendredi 22 décembre 2006

Sur le vif.

Hier soir, courses de dernière minute au Shopi pour acheter du papier-cadeaux. Eh bien sûr, il y a la queue à la caisse, et les gens arrivent de tout le magasin donc pas moyen de savoir qui est devant qui. Bien sûr aussi, pas de deuxième caissière pour soulager celle qui est là et qui s'embrouille dans ses comptes. Bien sûr enfin, à deux places dans la queue devant moi, une dame aux traits couperosés n'a pas de quoi payer sa bouteille de rouge. Il lui manque vingt centimes. "J'étais pourtant sûre d'avoir retiré de l'argent avant de venir... Qu'est-ce que j'en ai fait?" Tu parles... Et voilà, tout le monde attend, et moi je commence à m'énerver.

Alors, le monsieur maghrébin qui est entre nous deux lui donne les vingt centimes qui lui manquent. La dame se répand en excuses, commence par refuser, accepte car l'homme insiste, ne sait pas comment remercier, paye, et finalement retrouve les deux billets de dix au fond de son sac - donc, nouvelle manoeuvre de la caissière qui recommence tout à zéro, etc.

C'était tout simple, finalement : il suffisait de la dépanner de vingt centimes. La queue a retrouvé le sourire. La dame a payé sa bouteille de rouge. Et le monsieur s'est fait une amie : je les retrouve à la sortie du magasin en grande conversation, puis s'éloignant bras dessus, bras dessous, sans doute dans l'intention de vider ensemble la bouteille si heureusement acquise, avant de mieux faire connaissance.

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