dimanche 3 décembre 2006

Difficiles fidélités.

Enorme, sinon principale, difficulté rencontrée dans l'animation de groupes de jeunes (disons ados, mais cela va sans doute plus loin) : les engagements sont éphémères. Un rendez-vous pris ne l'est jamais vraiment : autre chose peut se présenter au dernier moment, pas forcément plus important mais présenté de manière plus pressante. Il faut re-confirmer, rappeler, et quelques minutes avant envoyer un sms sans lequel rien n'est jamais sûr.

Telle est la mésaventure advenue, la semaine dernière, aux animatrices du groupe de confirmands - pourtant pas bien vieilles : elles avaient prévu une réunion, à laquelle elles avaient invité quelqu'un pour parler des aumôneries de prison, et mon confrère de la paroisse voisine. Sur douze jeunes, deux seulement se sont présentés, presque aucun n'avait prévenu d'une absence.

La vie adolescente est fragmentée par une incroyable quantité de sollicitations, entre lesquelles un jeune est sommé de choisir alors qu'il n'en a pas forcément la possibilité (car poser des choix demande une maturité et une liberté qui ne s'acquiert qu'avec l'expérience). Les parents n'aident pas toujours à cela, lorsque, au lieu d'encourager à rester fidèle à un engagement pris, ils le remettent en cause : "Tu es bien sûr que tu veux aller à l'aumônerie ?", "Tu es certaine de vouloir préparer ta confirmation ?" De telles questions, certes, se comprennent dans le contexte actuel : rien ne va de soi, tout doit être objet de construction et de reconstruction. Mais ne faut-il pas agir de manière différente lorsqu'une personnalité est précisément en construction ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Au moins, avec les adultes, tout est plus simple. Il trouve une excuse pour ne pas accepter et reste chez eux regarder la télé. On ne les attend pas inutilement.

Anonyme a dit…

Ce n’est pas toujours facile de savoir ce que l'on veut, mais la moindre de choses est de respecter ces engagements, dans ce cas venir aux réunions.
Quand aux parents entre ceux qui "forcent" leurs enfants a venir et ceux qui se demande a quoi sa sert d'aller a l'aumônerie, quelle est le pire ?
Mais bon faut pas non voir tout en noir, y a beaucoup de jeunes qui sont présent

Anonyme a dit…

Ce n’est pas toujours facile de savoir ce que l'on veut, mais la moindre de choses est de respecter ces engagements, dans ce cas venir aux réunions.
Quand aux parents entre ceux qui "forcent" leurs enfants a venir et ceux qui se demande a quoi sa sert d'aller a l'aumônerie, quelle est le pire ?
Mais bon faut pas non voir tout en noir, y a beaucoup de jeunes qui sont présent